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Les italiens de Screaming Shadows ne chôment pas car deux ans après la sortie de leur dernier album New era of shadows ils reviennent au pas de charge avec ce nouveau disque. Night Keeper sort pour le label Jolly Roger Records et garde les mêmes coordonnées de fond de son ainé c’est-à-dire du power-progressive metal original et riche de mélodies.

Le line-up a changé pour une énième fois (3 fois les 3 dernières albums) toutefois le socle original représenté par le guitariste Francesco Marras et le bassiste Antonio Doro n’a pas bougé en assurant ainsi une cohérence artistique et une continuité par rapport aux albums précédents. Le batteur Mattia Stancioiu a rejoint le combo pour proposer ses talents derrière les fûts. Mattia n’est pas un inconnu car il est le batteur de groupes « cultissime » en Italie tels que Magnifiquat et Crown of Autumn. Le chanteur Gianluigi Girardi (Event Horizon, Crown of Autumn) est simplement sublime dans le registre power prog car il a une palette de variations musicales vraiment impressionnante. Gianluigi est moins agressif que son prédécesseur Daniele Ledda mais il est plus mélodique.

Ici on est loin du power de matrice allemande style Gamma Ray, Helloween ou Edguy : les compositions sont plus modulées et variées. Rien que l’opener Holy Knights frappe par son originalité: titre rapide certes mais la batterie est assez variée loin de la double pédale à tout va. Le chant aussi révèle une ligne mélodique qui s’imprime dans la tête dès la première écoute et cette ligne mélodique est rehaussée par des chœurs en contre temps par rapport au chant lead de Gianluigi Girardi. Planet X va dans le même sens avec des mélodies qui font mouche, à la « perfect stranger », et un outro à la guitare sèche bien réussi qui met en valeur le talent du gratteur Francesco Marras. La tracklist de l’album est aussi bien calculée car Night Keeper présente trois titres instrumentaux (Black Rain, Angel of Darkness, Cherokee Spirit) qui proposent plusieurs avantages. Premièrement ces titres représentes une bouffé d’air avant de se replonger dans l’album. Ensuite ils mettent en valeur le talent et la capacité des musiciens. « Last but not least » ces compositions en réalité introduisent et sont intimement liées aux titres qui les suivent. C’est ainsi que le titre Night Keeper peut démarrer à tout allure après un Black rain qui fait office d’introduction instrumentale.

Free Again est un morceau qu’il faut encore citer car il est vraiment abouti et il vaut à lui-même l’achat de l’album. C’est marrant de voir que sur plusieurs sites on dit que Bruce Dickinson apparaît en « guest » sur ce morceau. Que non. Il s’agit du singer Alessandro Marras et le comparer à Bruce n’est pas si anodin car Alessandro chante dans le groupe Virgin Killer une tribute band d’Iron Maiden. De plus le deuxième solo de guitare de ce titre est posé par Pier Gonnella, gratteur des italiens Necrodeath. C’est beau et nous comble les oreilles.

Le petit bémol est donné par la pochette. Évidemment il est question de goût comme toujours, mais selon nous le visuel sombre de la pochette est en décalage avec un album qui est assez solaire, positif. Le livret du cd est bien soigné avec photos et textes. Dans quelques mois la version en vinyle sera aussi disponible. L’autre bémol est la qualité des titres. Il n’y a aucun titres qui fait office de remplissage mais certains compositions Lord of the sea ou Wild horses semblent être un cran au-dessous des autres car moins inspirées et un peu plus linéaires.

Les fans du groupe peuvent acheter Night Keeper les yeux fermés. Les autres aussi. Car comme dit on se trouve face à du power progressif bien ficelé, jamais banal, bien interprété et qui ne cherche pas la surenchère technique mais des lignes mélodiques efficaces et léchées.


wanderer

note réelle 7.5/10

0 Comments 18 octobre 2011
Whysy

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