Vous recherchez quelque chose ?

Chronique (krönik) n.f (du latin chronica, du grec khronica)
1. Désigne communément l'action de réaliser des critiques d'albums porteuse d'une objectivité feinte. 2. Action de chercher à exprimer la même chose dans une infinité de forme différente dans le but souverain de distraire le lecteur.
Terme également utilisé pour désigner une maladie qui revient tout le temps, comme la chronique d'ailleurs, d'où le rapprochement pertinent. A noter que si la chronique revient toujours, le chroniqueur lui n'en revient toujours pas.

Le fait de copier son introduction sur une définition du dictionnaire devrait vous en dire plus long qu'un discours sur l'état de mon inspiration au moment de chroniquer le dernier album des teutons de Skew Siskin. En effet la quête de renouvellement permanent qui caractérise ce boulot n'est pas dépourvue d'embûches, et je dois bien avouer que parfois les groupes ne nous aident pas beaucoup. En effet comment exprimer de manière originale, ce qu'on pense d'un disque dans le genre de ceux qu'on a déjà critiqués cent fois, et entendus un bon millier de plus...

Pas besoin de vous faire un dessin, Skew Siskin ne brille pas par son originalité. Adepte d'un Hard Rock qui n'aurait pas dépareillé dans les années 80, fidèle de AC/DC, Motörhead et Judas Priest chez qui il puise la totalité de son inspiration. Que dire de plus, sinon que le groupe fut fondé en 1991 et n'a jamais su se faire remarquer tout au long d'une morne carrière de quinze ans. Que l'anecdotique batteur du combo a jadis officié chez Primal Fear, que le disque précédent n'avait pas vraiment fait de vagues... voilà une biographie pleine de mauvaise foi certes, mais finalement assez proche de la réalité.

Skew Siskin possède toutefois une caractéristique originale par rapport à la légion de groupes allemands du même acabit... le chant est assuré par une charismatique personne qui présente selon moi la plupart des attributs du beau sexe. A savoir un joli minois, plusieurs paires de protubérances qui ne sont pas pour me déplaire et une propension mystérieuse à préférer les fleurs au football et à la bière... Cependant la charmante Nina C. Alice ne dispose pas de tous les attributs de la demoiselle lambda, en effet son timbre de voix ne dépareillerait pas aux côtés d'un Lemmy Kelminster en phase terminale de cancer de la gorge. Je situerais personnellement son registre entre un Rob Halford énervé et un Udo Dirkschneider en beaucoup plus viril, bref sans l'aide du site officiel je n'aurais jamais imaginé qu'une femme se trouve derrière les micros.

C'est donc une originalité qui s'annule, dommage pour Skew Siskin qui tenait peut-être là sa seule chance de sortir un peu du lot (m'enfin je vais pas me plaindre car ça m'a fait remplir un paragraphe).  «Peace Breaker» n'est donc qu'un album quelconque de Hard/Heavy Metal décalé dans le temps, je vous referai pas l'éternel discours éculé sur les goûts et les couleurs, personnellement je me demande quand ces groupes auront compris que tout a été dit dans le genre et qu'ils n'apportent pas grand chose de nouveau à l'édifice en s'obstinant... Peut-être devrais-je dire qu'il est bon de voir des combos perpétuer la glorieuse époque des 80's, mais à quoi bon vivre ainsi dans le passé alors que le Metal moderne connaît une forme éclatante?

Voilà il n'y a pas grand chose à dire, ni sur Skew Siskin, ni sur «Peace Breaker». Si ce n'est que dans le style je préférerai toujours me réécouter du AC/DC ou du Motörhead plutôt que ces groupes suiveurs sans aucune goutte d'intérêt. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien si c'est Skew Siskin qui ouvrait pour Motörhead en France le printemps dernier et non l'inverse. Pour moi comme pour beaucoup, et malgré un professionnalisme irréprochable, Skew Siskin ne sera jamais plus qu'un amuse bouche.

Smaug...

0 Comments 29 septembre 2007
Whysy

Whysy

Read more posts by this author.

 
Comments powered by Disqus