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Voici un bien jeune formation que celle de 8-Point Rose, initiée en 2009, d'autant plus qu'elle est bâtie sur les cendres d'Evermoore, groupe rassemblant les mêmes membres. Et voilà, après si peu de temps, un premier album au nom de Primigenia. Autant dire qu'ils n'ont pas chômé, et l'adage "Vite fait bien fait" leur sied à merveille, tant ce premier effort transpire la qualité et le professionnalisme.

Mais intéressons-nous plutôt au contenu de la bête. Sur leur myspace, 8-Point Rose cite In Flames dans leurs influences. Et bien au moins voilà des musiciens honnêtes. En effet, le rapprochement avec le groupe de Göteborg est frappant, que ce soit dans l'orientation musicale globale ou dans le chant. Bon, pour être précis et de bonne foi, 8-Point Rose ne sonne pas en permanence In Flames ou Soilwork, mais ce sont plutôt certains passages disséminés tout au long de l'album qui renvoient à ces deux formations. Car, par exemple, le chant est partagé entre les 2 guitaristes, qui se partagent scream et growl, et Marcus Nygren, assurant lui le chant clair, qui n'a pour le coup aucun lien avec les groupes sus-cités, et se révèle plus orienté power à la Nocturnal Rites. La présence de 3 chanteurs leur permet donc d'entrevoir plusieurs orientations pour d'éventuels futurs morceaux, et on espère qu'il y en aura d'autres, car pour un premier album, on peut parler clairement ici de réussite.

Premièrement, si le groupe ne dispose peut-être pas d'un son très subtil, ce dernier est plus que correct et s'avère largement suffisant pour porter leur mixture power/death mélodique qui frappe d'entrée de jeu avec "Resolve" et sa petite intro de batterie, morceau affichant rapidement l'orientation du combo et jouant le rôle de carte de visite car y présentant toutes les caractéristiques : riffs costauds et efficaces, nombreuses harmonies "guitaristiques", chant majoritairement clair souvent secondé par des hurlements haut-perchés ou de bien caverneux growls (enfin, des growls plus orientés In Flames que Cannibal Corpse), et refrains mélodiques à souhait, tout en gardant une couleur métal bien sombre.

La particularité de ce groupe est donc de jouer sur les deux tableaux, jonglant savamment entre agressivité et mélodie, et ce, sur les 9 morceaux de Primigenia, si on ne compte pas l'éponyme pièce instrumentale dans une veine acoustique et rappelant pour le coup clairement "Pallar Anders Visa" d'In Flames.

Alors oui, on aimerait que le groupe tranche plus par moments car une trop forte homogénéité peut nuire sur la longueur à un album par ailleurs d'une qualité exemplaire, et il serait dommage de se priver de tueries comme Out of The Shadows qui doit posséder un des 5 plus gros riffs de l'année et affiche d'agréables couleurs orientales, ou du rapide et nerveux Endless Rage qui s'accorde néanmoins un petit break acoustique avant de repartir de plus belle et de finir à tout vitesse.

Si la plupart des morceaux sont dans cette optique (Relentless et Winter Storm entre autres), la tension baisse légèrement pour The Shadow qui se fend d'un superbe intro aérienne ne laissant que les guitares s'exprimer, pour être ensuite rejointes par les autres instruments pour évoluer en sorte de power ballade, si l'on passe outre un pan du morceau à la rythmique de plomb et aux growls appuyés, le tout dans un tempo bien lent. Ceci dit, ce titre n'est pas le plus mémorable de l'album et l'on préfère se concentrer sur les pièces les plus rentre-dedans, à l'instar de ce Name of Time qui vient fermer la marche avec panache et se trouve synthétiser une fois de plus toutes les facettes du groupe sans faire redondance.

Malgré tout, le propos musical n'est pas très évolutif et, comme dit précédemment, pourrait lasser à force d'écoutes répétées. Gageons qu'ils cherchent encore leur style, le peaufinent et se détachent un peu de certaines influences trop évidentes, car 8-Point Rose frappe ici fort, très fort, et il ne serait que justice d'en entendre parler d'avantage dans le futur.

0 Comments 01 juin 2010
Whysy

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