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« C’est du doom, c’est bien. »

Voilà ce qui arrive quand vous demandez des conseils à Balin pour commencer une chronique sur laquelle vous galérez un peu…

Et même s’il a raison (et qu’il m’a dit d’ajouter que c’est le dernier album de Candlemass, les maitres du doom épique), je suis certaine que vous aimeriez en savoir un peu plus sur Psalms For The Dead que vous ne sachiez déjà. Sinon vous ne seriez pas là à lire ses lignes.

En tout cas, je n’étais pas plus avancée. Je commençais même à perdre un peu patience parce que, sacré nom d’une pipe (oui je deviens vulgaire quand je sors de mes gonds), le nouvel album de Candlemass est sorti depuis quelques temps déjà et je l’ai écouté suffisamment pour connaître les chansons sur le bout des doigts alors, bon sang de bois, ça ne devrait pas être si compliqué d’écrire quelques lignes pour vous en parler!

Tout en m’énervant sur mon clavier, j’ai compris au bout d’un moment que je ne prenais pas le problème dans le bon sens. J’ai finalement décidé d’arrêter d’essayer de vous expliquer objectivement pourquoi Psalms For The Dead est une réussite. Pour la simple est bonne raison que cet opus est, pour moi, l’exemple parfait des coups de cœur qui ne s’expliquent pas, ou plutôt des coups cœurs qui perdent une partie de leur pouvoir enchanteur si on essaye de les décortiquer trop scrupuleusement.

En effet, j’ai l’impression que ce n’est pas en vous décrivant les riffs et les mélodies en détails que vous comprendrez que Psalms For The Dead me met la tête à l’envers. A chaque écoute. Les suédois ont su trouvé les bons accords, les bonnes ambiances pour que, invariablement, quand l’album se lance, ma réalité se trouve un peu chamboulée. C’est plus fort que moi, mais « The Sound Of Dying Demons » me transcende surtout sur la première partie du morceau, « Psalms For The Dead » me donne des frissons avec son refrain funèbre et implacable, et les « evil, evil, evil in my mind » de Robert Lowe sur « The Lights Of Thebe » me donnent envie de sautiller partout (moi non plus je ne sais pas pourquoi, ne me regardez pas comme ça).

Psalms For The Dead est beau et lent. Mais surtout triste. A l’image de « The Killing Of The Sun » qui pourrait caractériser parfaitement l’âme de cet album si seulement il en avait une. « Waterwitch » est, quant à lui, doomesque à souhait, et tout en rondeurs. Et, à y réfléchir, c’est sans doute pour sa mélancolie latente que j’aime tant cet album. Il n’y a rien de bien innovant dans le rythme des instruments et dans les lignes de chant mais il n’y a dans cette lenteur, dans cette lourdeur, tous les ingrédients nécessaires pour faire un album de doom épique qui fonctionne. Du début à la fin, Psalms For The Dead sent les souvenirs et les regrets. Aussi déprimant que cela peut sembler, c’est, en vérité, ce qu’on est venu chercher.

Le quatuor de Candlemass remplit son contrat sans se forcer. Tout comme « Prophet » remplit sa tâche avec les honneurs et sans effort. Avec son refrain simple mais efficace et son rythme posé, il annonce la couleur pour ce qui va suivre. « Dancing In The Temple (Of The Mad Queen Bee) », qui porte bien son nom, est peut-être plus dansant que ces compères mais dans l’ensemble c’est la noirceur qui prédomine. Ce n’est certainement pas le dernier titre, tranchant et acide, qui va me faire mentir. « Black As Time », porté par la voix sublime de Robert Lowe, est la parfaite conclusion pour un opus  sans doute pas parfait mais sombre et envoûtant.

Je ne suis pas bornée et je comprends bien que Palms For The Dead ne sera peut-être jamais l’égal de Epicus Doomicus Metallicus ou même de Nightfall (qui est mon petit préféré) mais toujours est-il que l’album tourne très régulièrement depuis sa sortie et chaque fois que je l’écoute je me rappelle que c’est pour des albums comme ça que j’aime la musique, le metal et le doom.  

« C’est du doom, c’est bien. »

Finalement, dans sa simplicité, ou sa flemmite aigüe comme vous préférez, Balin avait tout résumé. Tout ce que j’espère c’est que Psalms For The Dead a su/sait/saura vous plaire autant qu’à moi. Je vous laisse, je vais l’écouter encore une fois !

Nola

0 Comments 18 octobre 2012
Whysy

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