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1995 est et restera une année consacrée pour les die-hard fans du groupe Kiss. En effet, à la surprise générale, le groupe d’origine se reforme, et les membres ré endossent pour la première fois depuis 1982 leurs tenues de super héros qui ont tant fait rêver les fans dans les années 70. Une série de concerts est entamée aux USA, puis dans le monde entier. Pour beaucoup, cette tournée est une chance extraordinaire, celle de revoir Kiss une nouvelle fois, ou une première fois pour les plus jeunes, avec le line-up d’origine, ceux qui ont formé la légende. Et c’est un vrai bonheur que de voir ce groupe si charismatique aussi soudé qu’il a pu l’être dans le passé, voire peut-être même davantage, mûri par ces années d’expériences. Afin de faire bénéficier le monde entier de la magie ressentie sur scène, dixit Paul Stanley (chant, guitares), les 4 investigateurs du mythe se retrouvent ensemble en studio, Gene Simmons (chant, basse), Paul, Ace Frehley (chant, guitares) et Peter Criss (chant, batterie), pour la première fois depuis 1980.  Là, chacun des membres s’efforce d’écrire du matériel inédit. Tout le monde espère retrouver avec ce nouvel album l’alchimie magique qui a permis à l’entité encore soudée qu’ils étaient dans les grandes années de pondre des albums si marquants ! Et pourtant il est parfois si difficile, si risqué de tenter de faire renaître une légende ! Mais heureusement, le feu sacré brûlait toujours…   Sous la houlette du producteur Bruce Fairbairn (malheureusement décédé aujourd’hui et qui avait déjà produit Aerosmith, Alice Cooper..), le groupe s’attelle donc à l’écriture de nouveaux titres… Et autant casser le suspense tout de suite, c’est un vrai bonheur de constater que les années n’ont en rien enrayées les talents de compositeurs du combo !!   Déjà, la structure de l’album est idéale, c’est la même que celle de « Love gun », sorti en 1977. Paul chante 4 titres, Gene aussi, et Ace et Peter un chacun. La place des deux leaders n’est donc pas détrônée, mais chaque membre s’investit bien, ce qui permet de créer un album varié et sans temps mort. En outre, chaque composition de cet album est fantastique, que ce soit au niveau des riffs, des ambiances, plus travaillées, des voix… Paul n’a rien perdu de sa verve lyrique, le timbre de Gene est toujours grave, inquiétant ou sensuel (ou tout cela à la fois, comme dans la mystique « Within »), et quant à Ace et Peter, leurs voix semblent être plus posées, plus matures qu’elles ne l’étaient autrefois… Les plus nostalgiques pourront regretter que Peter ait un peu perdu sa voix enrouée, mais rassurez vous, son chant est toujours capable d’exprimer beaucoup d’émotions, comme le prouve l’adorable ballade « Finally found my way ».  Musicalement, nous avons droit à un hard rock sublimé de quelques touches typiquement heavy, très original et résolument moderne. Et chaque titre est un hymne !! La grande force de cet album, c’est sa puissance, qu’il puisse dans la variété des titres qu’il propose. Les années glam ou pop de « Unmasked » et « Crazy nights » sont loin derrière ainsi que les brûlots plus thrashy (« Lick it up »). Non, ici retour aux ingrédients qui ont fait la force du Kiss des seventies. Refrains en forme d’hymnes, mélodies heavy et accrocheuses, excellents solos et variations de tempo, sans se départir d’une légère touche plus sombre que d’autres groupes du genre, ayant forgé l’identité du combo New-Yorkais.  L’album oscille donc entre hymnes bien hard rock, pondus surtout par Paul (« Psycho circus », son introduction avec des bruits de cirque, son riff d’enfer, et son refrain immédiatement mémorisable, « I pledge allegiance to the state of rock n’roll », hymne au rock, joyeux et puissant, « Raises your glasses » et sa touche de douceur et d’optimisme…), titres plus techniques mais jubilatoires («Into the void », l’un des meilleurs titres de Ace, notre guitare-hero, vraiment marqué de sa patte et au refrain fantastique), moments plus calmes (« We are one », mid-tempo un peu typé ballade US classique, mais néanmoins très beau, et superbement interprété par un Gene très en verve, « Finally found my way », ballade de Peter comme on en trouvait inévitablement en 1976, très forte aussi), et vraies expérimentations ( les deux titres conclusifs, extraordinaires).   En bref, cet album, très bien produit, est une petite bombe, recelant vraiment dix pépites de hard rock au meilleur sens du terme. A noter que pour la première fois, les voix des 4 membres peuvent être entendues sur un seul et même morceau, le très entraînant « You wanted the best », où le groupe remet en avant son engagement pour ses fans, engagement bien réel si l’on en juge par la qualité de cet album !! Les solos de ce titre sont également rapides, pleins de feeling, mélodiques, excellents !  Je voudrais aussi préciser que je ne me suis toujours pas relevé des deux derniers titres. « Dreamin’ » est un titre véritablement heavy metal, qui aurait pu apparaître sur « Revenge » où la voix de Paul est impériale, et le dernier titre « Journey of a thousand years » est tout bonnement extraordinaire. Sombre, gorgé d’instrumentations classiques complètement inédites pour le groupe, au final instrumental grandiose et au refrain merveilleux, ce morceau constitue un exercice de style inhabituel pour le groupe mais tellement réussi qu’il en devient jubilatoire !   Bref, n’attendez plus pour découvrir cette bombe, qui j’en prends le pari, comblera les fans des premiers opus, et réconciliera les autres avec nos chers new-yorkais. Bref, il ne manque pas grand-chose à Psycho Circus pour atteindre la note maximale. Pour moi, l’un des cinq meilleurs albums du groupe, ni plus, ni moins.  Gounouman

0 Comments 19 juillet 2006
Whysy

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