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For the king, for the land, for the moutaaaaaaaaaaaain, for the grreeeeeeeeeen valley wheeeeere dragons flyyyyyyy, for the glory, the power to win the darl lord,
I wiiiiiiiiil search for the esmeraaaaaaaaalllllllllllld Suuuuuuun!!! Non Sword en fait!!

Votre modeste serviteur à virgule ne sait pas si c’était délibéré mais la première association d’idée qui vient au débotté à l’évocation d’Emerald Sun c’est bien le refrain légendaire du titre cultissime de Rhapsody Of Fire. Cette connexion logique est peut être voulue ou subie, mais elle permet d’ancrer instantanément le groupe grec dans le monde merveilleux du métal mélodique.
Emerald Sun revient cette année après un premier album de 2007 Escape from twilight apprécié par votre serviteur pour sa fraîcheur et le timbre de son premier vocaliste Jimmy Santrazami. Mais voilà nous sommes en 2011, et le groupe a un petit peu changé, il est signé sur Pitch Black Records et le micro est désormais tenu par un magnifique chanteur tatoué Stelios « Theo » Tsakirides (de la famille du claviériste Jim Tsakirides??), les fameuses « divergences musicales » ayant fait une victime de plus dans la longue histoire des séparations musicales. Après les déflagrations speedomaniauqes et rutilantes de 2010; il faut une sacrée dose d’inspiration ou une faim de phacochère pour se faire remarquer et c’est la mission qu’est censé relever ce Regeneration.

Sans surprise, la formation grecque pratique toujours un heavy mélodique classique helloweenien dans la lignée des premiers opus des citrouilles: Starchild ou le pétaradant et décalé Planet Metal s’imposent petit à petit comme des petits frères d’Eagle Fly Free     et Metal is the Law sans en avoir tout de même la carrure. C’est agréable et bien exécuté mais pas de quoi faire des dunks de knaki herta dans le pot à moutarde. L’auditeur recherchera en vain la folie kitschissime et décomlexée des grandes réalisations du Speed car les structures standardisées de certains titres appauvrissent grandement le rendu final. Et c'est bien dommage. Quand le groupe se donne du mal, tente des choses,essaie  d’incorporer une voix féminine, des orchestrations, les compositions prennent instantanément du volume et de l’intérêt: l‘introduction ambiancée Regeneration qui met en valeur le brûlot Starchild, Theater of Pain et sa thématique théâtrale bien amenée ou la composition à tiroir Fantasmagoria. Ces compositions plus élaborées illuminent l’album tant la majorité des titres est, hélas, très passable.

Une palanquée de titres sentent en effet, bon la deuxième division du heavy-speed mélodique:  Speeak of the devil qui ne décolle jamais complètement, Where Angel Fly et même le titre bonus Holding out for a Hero. Emerald Sun nous refait même le coup de la ballade faussement obligatoire, poussive et téléphonée, la désespérante Chassing the Wind. Pas d’entame marquante, pas de souffle, pas de refrain à reprendre sabre au clair, non les titres s’enchaînent sans véritablement marquer l’auditeur et pourtant on sent à chaque fois qu’on est pas loin du très bon. Le titre introductif résume en partie ce potentiel gâché: We won’t fall contient un air sympathique mais la mélodie du refrain n’a pas assez été mise en valeur par un soupoudrage de gratouillage   et une entame à la basse archi classique.


Emerald Sun n’a pas vraiment réussi à  sortir du lot du commun des productions de heavy mélodique. Regeneration est trop linéaire pour soulever les foules et s’apparente presque à une faute de goût eu égard à son premier album et à la volonté des musiciens. Gageons que ce léger recul soit, comme un trait d’esprit d’Estrosi, purement fortuit et que les Grecs reviendront pour un troisième album de toute beauté.

0 Comments 13 février 2011
Whysy

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