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Waltari, mais quel drôle de nom !! Et pourquoi pas libellule ou papillon ? Non non  non, c’est Waltari parce que… parce que Mika Waltari !! Qu’étiez-vous allé imaginer ? Ecrivain finlandais de son état, notre monsieur Waltari, connu pour ses romans mettant en scène des personnages multiculturels, a donc ouvertement influencé le groupe du même nom, qui est depuis de longues années un des fleurons de la scène musicale finlandaise. Surprenant n’est-ce pas ? Alors que l’on connaît plus volontiers Nightwish, Sonata Arctica ou encore Lordi, le pays du Père Noël abrite donc ce groupe dont je vous apprends probablement l’existence, mais qui roule sa bosse depuis maintenant plus de 20 ans.

A y regarder de plus près, ce n’est pas étonnant que l’on connaisse si peu Waltari dans nos contrées. Sur une base métal / punk (heavy surtout), les scandinaves intègrent au choix des parties techno, house, pop, grind core et même rap sur les albums précédents. Avec Release Date, leur 17ème réalisation si mes comptes sont exacts, les finlandais restent fidèles à leur réputation en nous proposant un métal multiforme, ébouriffant, que l’on n'a pas l’habitude d’entendre sur la scène métal traditionnelle.

A dire vrai, je craignais un peu que l’album se disperse rapidement avec tout ce mélange d’influences. Et les premières écoutes m’ont plutôt donné raison : loin d’être désagréable, Release Date fait tout de même la part belle au métal, mais la longueur de l’album et les transitions brutales entre techno, pop, métal, pop, métal, rock… m’ont laissé un peu circonspect quant à la cohérence de l’ensemble. Le chant, techniquement irréprochable, mais très typé pop, m’incitait également à la prudence. Release Date se résumait à une simple suite de titres, originaux et déjantés certes, mais totalement indépendants les uns des autres. Bref, l’album piétinait quelque peu.

Persévérance est le mot d’ordre à adopter avec Waltari : en effet, vous devrez soumettre la touche replay à rude épreuve pour toucher le cœur de l’album. Au bout d’un certain nombre d’écoutes, Release Date commence à ouvrir les portes d’un univers musical extrêmement riche, coloré et diablement intelligent. On voit alors apparaître des liens entre les titres, ce qui rend la lecture de l’album beaucoup plus simple.

On prend du plaisir à se délecter de la bondissante et survitaminée Let’s Puke Together (la partie centrale ressemble à s’y méprendre au style instable et funambule de System Of A Down), de l’étrange et sombre The Incarnation Party (le début du titre, très métal, laisse ensuite place à une expérimentation techno / house, où la boîte à rythme de David Guetta est surmontée d’une ligne de basse ronflante et de coups de guitare épileptiques) ou encore de la très longue ballade Sympathy (13 minutes tout de même).

Vous l’avez compris, les finlandais ne font pas dans la demi mesure quand il s’agit de combiner le métal à d’autres styles musicaux. Avec un tel passé musical et une production de très grande qualité, Waltari parvient une nouvelle fois à nous offrir un melting pot musical d’une richesse indéniable et d’une force de percussion très impressionnante. Dommage que tant d’écoutes soient nécessaires pour commencer à seulement appréhender la logique d’un tel album. A réserver donc aux amateurs de métal hybride armés d’une patience à toute épreuve.

0 Comments 21 avril 2007
Whysy

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