Vous recherchez quelque chose ?

Résignation : Fait de se résigner, de supporter sans protester quelque chose de pénible, d'inévitable. Comment mieux décrire le sentiment du fan de ce groupe légendaire, qui, après un «dernier» album en demi teinte (2005), un live testament «oui, mais finalement non» (2011) et un album retour sans doute écrit à la va vite qui a à peu près déçu tout le monde ("Shadowmaker", en 2012), n’avait plus guère d’espoir en voyant la légende allemande revenir un an plus tard (soit l’exact opposé de ce qu’on pouvait espérer d’eux, à savoir prendre le temps de composer quelque chose de potable...).  Comme tout bon capitaine, faisons donc une revue d’effectifs : un nouvel album à nouveau écrit très vite et un artwork à nouveau indigent, à des années lumières de ce que le groupe a pu proposer pendant sa golden période. Bon, le tableau n’est pas très joli, et nombre de fans auront déjà jeté l’éponge, et pas pour nettoyer le navire...  Mais, car oui, il y a un «mais», notre ami Rock n’ Rolf a tout de même légèrement fait amende honorable concernant le disque précédent (qui avait quelques bons morceaux, mais surtout d’autres absolument catastrophiques) et promettait solennellement que celui ci serait LE vrai grand retour. Reste donc à voir si on partira effectivement vers une nouvelle aventure, ou plutôt vers une mutinerie finalement bien méritée... Premier point important, mais pas des moindres : nous n’aurons pas droit cette fois ci à un morceau que vous serez obligé de cacher à vos proches si vous achetez le disque : non, pas de nouveau «Me & the boys» cette fois ci, vous pouvez donc sans crainte continuer à lire cette chronique... Et oui, enfin sur un disque de Running Wild (alors qu’il s’agissait d’un pléonasme il y a 15 ans), il y a des chansons qui sentent l’eau de mer ! Oui, il y a des chansons qui vous donnent envie de tout quitter pour partir naviguer sur le Jolly Roger...  Et le plus bel exemple est sans aucun doute possible la chanson fleuve (10 minutes au compteur, intro mouillée comprise), «Bloody Island», qui vous rappellera sans peine les meilleures heures des allemands. Jamais rébarbative, franchement épique, très mélodique et joliment ambiancée, cette chanson est une vraie réussite. De celles qui ne peuvent que vous laisser une véritable note positive lorsque l’album se termine, et qui renvoient à cette magnifique tradition des 80’s où nombre de groupes de heavy finissaient traditionnellement leurs oeuvres par une chanson longue et épique...  Bien sur, je commence par la fin, et par le meilleur, mais je pourrais également citer l’excellent «The drift» et son riff épique ultra prenant et franchement communicatif, la bonne entrée en matière «Soldiers of furtune», ou encore le très mélodique, osé, et réussi «Desert Rose». Tout n’est pas parfait, bien entendu (sinon, j’aurais clairement parlé de miracle dès l'entame de cette chronique), mais ce disque est vraiment plus uniforme que les albums précédents et ne sombre jamais dans le très mauvais...  Le bilan moussaillon ? Et bien nous avons 2 excellents morceaux, quelques bons titres et une pelletée de chansons sympathiques ! En bref, on ne va clairement pas gagner le Vendée Globe avec cet équipage, mais la bonne ambiance globale vous fera passer un bon moment comme au bon vieux temps de «la croisière s’amuse». Et rien que ça, quand on se souvient du bilan voici un an, ça tient quasiment de l’insensé... Et si la suite était meilleure encore ?   Espoir : Fait d'espérer, d'attendre avec confiance la réalisation de quelque chose.

0 Comments 03 octobre 2013
Whysy

Whysy

Read more posts by this author.

 
Comments powered by Disqus