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Karelia n'est plus à présenter, tout le monde connaît le combo alsacien qui nous a fait l'honneur de nous pondre deux albums à l'esprit différent, mais tous deux de grande classe. Usual Tragedy, premier album de la formation, nous avait émerveillés par son côté symphonique et le timbre si exceptionnel de Mathieu, Raise par l'ambiance beaucoup plus sombre et ses mélodies à nous en faire froid dans le dos. C'est avec ce dernier que nous sentions le côté plus "sombre" intervenir dans la musique du combo. Et c'était l'ambition du groupe de vouloir progresser vers une musique moins traditionnelle. Pari gagné donc, car Restless est ce que l'on peut dire, le vilain petit canard de la discographie de Karelia.

Alors je pars sur cette chronique avec un savoir assez limité sur la musique électronique, car oui, on peut bien le dire, Restless n'est plus un album de power sympho ou même speed, le groupe vire dans le dark heavy agrémenté d'électro. J'en vois deux trois dans le fond frétiller leur élastique de boxer scoobidoo, et y'a de quoi, car la rupture est brutale! On change le look, on change le style (est-ce que cela aurait un rapport avec la signature chez Season of Mist?). Toutefois, chez Karelia on fait les choses en douceur, histoire de ne pas trop vous traumatiser on va mélanger l'album de différentes sonorités (parfois dans le même titre). On commence avec le titre éponyme qui ouvre l'album. Un titre assez sombre au rythme lourd, vraiment dans l'esprit de Raise, on vous plonge tout doucement dans le bain Restless et vous n'avez pas trop intérêt à prendre trop votre temps, car Trial va vous y trainer de force.
Je n'y connais rien en électro, mais je ne pense pas que ce titre soit fort en originalité, le même beat (bit?bitte? bithe? je vous ai dit que je n'y connaissais rien) tout le long du titre, donne des allures de titre assez répétitif. Tout de même sympa à écouter, mais sans plus. La reprise de Moby, parle d'elle-même, le titre est à l'image de son grand frère; on fredonne en sautillant partout.

En écoutant l'intro du titre Please Come On In, j'ai eu l'impression d'entendre du Vision Divine et c'est là que j'ai eu le déclic: la "Olaf Touch". On se rapproche très fortement de l'esprit que crée Olaf Thorsen sur certains titres de Vision Divine (côté heavy mélangé à l'électro). Malgré le fait que je vous parle à droite et à gauche du côté électro ne veut pas dire que l'album est exclusivement électro, non, le côté Heavy représenté par la guitare lourde et la batterie pesante est bien présent dans l'album. Mais les titres sont bien souvent scindés en plus structures, on prend le cas de Lovin'Wife avec son refrain heavy, ses interludes rap et ses structures électroniques, le mix rend la chose agréable à écouter. Tout le contraire avec le titre From My Window où le côté électro est laissé de côté pour faire place à une rythmique plus rock déjanté un peu à la Bloodhound Gang, vous voyez de qui je parle ?
On en vient avec la reprise de REM qui clôt (déjà) l'album... étant très friand de l'originale, cette "nouvelle" version est rigolote à écouter et la sauce Karelia donne une autre dimension au titre.

Restless est un album sympa à écouter, mais rien de bien transcendant non plus, on est plus dans l'expérimentation qu'autre chose. Malgré la production titanesque, l'album, avec ses 8 titres + 2 reprises, souffre d'une trop courte durée de vie (à peine 37mn!!!!!). On va l'écouter une fois de temps en temps, mais pas plus. J'hésite très fortement entre le 6 ou le 7, 6 pour sa durée et son côté un peu répétitif, mais 7 pour le défi réalisé par le groupe...L'album n'est pas mauvais dans le fond, mais n'est pas exceptionnel non plus. À acheter par curiosité ! Duck

0 Comments 09 mai 2008
Whysy

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