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A force de suivre les groupes de métal on commence à détecter les membres qui ont la bougeotte. A n’en pas douter Chitral Somapala, un des rares chanteurs Sri Lankais de métal, serait un sérieux prétendant à la palme du chanteur migrant.
Très remarqué avec Moonlight Agony sur Heavylaw, apprécié avec Firewind, en baisse avec Red Circuit, le chanteur semble à l’affut des petits boulots. Je ne citerai pas tous ses groupes mais j’en viens plutôt directement au dernier en liste Civilization One. On peut encore qualifier ce groupe de supergroupe car on retrouve Aldo Lanobile (Secret Sphere) à la guitare et Pierre Emmanuel Pelisson (ex-Heavenly).

Je mets tout de suite les pendules à l’heure, Red Circuit ne m’avait pas convaincu outre mesure. Il a donc fallu un tour de force à Chity pour me convaincre dans un style auquel je suis de plus en plus réticent : le power métal.
Passons la très dispensable introduction style oriental pour changer du symphonique pompeux. On débouche alors dans Life Of Agony qui donne le ton. Double pédale, riff ravageur et Chity en pleine forme. S’ensuivra Legends Of The Past avec son refrain très power.
Pour celles et ceux (les dames d’abord) qui ne connaissent pas le chanteur, il possède un timbre assez caractéristique et légèrement cassé dans le style d’un Russel Allen ou d’un Jorn Lande. Vous voyez le genre de chanteur qui ne dévirilise ou qui virilise le power métal. Tout est question de point de vue.
Les refrains sont évidemment chantés avec brio et doublés de backing vocals qui se surajoutent au chant qui a vraisemblablement déjà était doublé un certain nombre de fois en studio.
La guitare bénéficie d’une approche assez progressive, jouant des contre-temps qui confèrent aux riffs un aspect assassin. Pris à contre-pied, l’auditeur aura peu de chances d’échapper à 16 qui rappellera aisément Stratovarius sur un certain riff et par le son de la guitare.
Et oui la production est à son top, pas étonnant quand on constate que mixage et mastering sont l’œuvre de Markus Teske qui a entre autres travaillé à la production de son groupe Vanden Plas ou encore avec Dominici et Symphony X.
En parlant, de Symphony X on remarquera que le groupe influence Aldo car on saisira très subrepticement des plans dans la lignée de Michael Romeo. Ce sera en revanche plus manifeste avec Time Will Tell qui possède une entrée quasiment pompée sur Stratosphere de Stratovarius et bien entendu on ne peut plus Malmsteenienne.
Au niveau du chant on retrouve quelques originalités venant étoffer le tout à savoir une voix death sur 16 ou encore Welcome To Paradise et une discrète voix féminine sur Time Will Tell. Tout cela permet d’enrichir un peu plus l’ensemble.

Civilization One lance à d’autres le débat du supergroupe faisant figure de simple opération commerciale en proposant un ensemble pertinent, parvenant à combiner idéalement unité et diversité. L’album se réécoutera avec plaisir et les fans du genre y trouveront peut-être un excellent album. Pour moi il manque un petit truc pour décrocher le 8, il aurait sans doute fallu repousser les influences trop manifestes. 7,5/10

Dreamer

0 Comments 23 juin 2007
Whysy

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