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Ignitor, en voilà un nom de groupe bizarre !! Il ya bien Dekapitor (si si je vous assure !!) ou Annihilator alors après  tout pourquoi pas.
Ce groupe venu du fin fond du Texas fait partie de ces innombrables groupes à chanteuses.
ENCORE !!! me direz-vous en brandissant votre fouet… mais avant de me faire du mal sachez que ce groupe influencé par Maiden/Priest (eh oui un de plus !!!) possède en ses rangs une chanteuse avec certes du coffre mais qui s’éloigne de cette vague lyrique partagée entre la Finlande et les Pays-Bas.

Erika, la chanteuse puise plus ses influences auprès de  Bruce Dickinson que chez Simone de Epica. Son timbre de voix peut tour à tour évoquer Doro, Marta Gabriel de Crystal Viper ou bien encore Jutta Weinhold.  Même puissance, même hargne.
Et on pourra également ajouter que la jeune dame a de l’énergie à revendre comme sur le premier titre Road of Bones où sa voix fait merveille. Les musiciens sont à l’unisson et font osciller le titre entre Heavy couillu et Power des familles.
Scarlet Enigma démarre toute griffe dehors avec un très bon riff et un chant assez saccadé très réussi.  

March to Guillotine est un autre bon titre très typé Heavy année 80 qui fonctionne un peu de la même manière : un bon riff d’introduction qui accroche l’oreille, une rythmique carrée et un chant puissant bien aidé par un refrain scandé. Bref le genre de composition qui fera un malheur sur scène et sur disque et qui s’écoute avec énormément de plaisir.

Wings of the Blackheart est un titre mi tempo introduit par les hélices d’un avion de chasse et des bruits de mitrailles. Ajoutez à cela un refrain ultra mélodique et travaillé et vous obtenez un titre assez proche de ce qu’a pu faire Maiden avec son Aces High.  Ce titre est vraiment réussi de par sa construction : un début relativement tranquille puis Ignitor prend son envol et passe à l’attaque grâce à l’envoi d’une chanteuse de choc qui envoie la sauce.

Hymn of Erin est un plus passe partout avec ses harmonies de guitares doublées très entrainantes et une chanteuse toujours aussi en verve. Elle sait parfaitement moduler sa voix et hausser le ton au moment voulu.
Pheonix commence sur de très belles harmonies vocales avant que les guitares ne défouraillent à loisir tout au long des quatre minutes de ce titre épique à souhait.

Broken  Glass est un titre plus basique dans forme : un riff fait pour plaire au plus grand nombre, une rythmique véloce ce qu’il faut et bien entendu des vocaux puissants à souhait.
Castle in the Clouds est une autre petite merveille de heavy alambiqué et travaillé, le travail effectué par les musiciens y est impressionnant et les vocaux font vraiment la différence. Erika donne vie aux compositions et y insuffle une énergie dans faille.

Gods of Vengeance est sans aucun doute le titre le plus épique cet album : sa structure est on ne peut plus classique  avec un début tranquille tout en atmosphère soudain des musiciens au milieu du morceau. Rien de nouveau certes mais un titre réussi et vraiment agréable à écouter.
Le dernier titre Reinheitegbot fait un peu figure d’O.V.N.I car chanté en Anglais mais aussi en Allemand (la chanteuse a séjourné à Hambourg pour ses études), sinon musicalement on a affaire à un Heavy efficace comme sur le reste de ce Road of Bones d’ailleurs. Les paroles font un peu cliché (Metal is the law…) mais c’est tellement efficace que l’on oubliera vite ce penchant pour la facilité.

En conclusion, voici un groupe sorti de nulle part qui avec cet album concurrence sans problème les cadors de la catégorie heavy version Maiden/Dio et consort.
Reste à savoir si le groupe va se remettre du départ d’une des guitaristes et surtout de leur chanteuse qui apportait tant à ce groupe en matière de personnalité et de talent.
Dans le cas contraire, il est à craindre que cet opus soit le dernier de Ignitor ce qui serait bien dommage.

0 Comments 15 décembre 2007
Whysy

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