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Sängerkrieg ou La guerre du chanteur… Un titre étrange, pour une pochette qui l’est tout autant… Rien de bien surprenant de la part d’In Extremo. Cependant il était temps que ces diables d’Allemands nous reviennent avec du neuf ! Si la sortie du live et du best-of en 2006 ne les avait pas fait chômer, cela faisait tout de même depuis 2005 que nous n’avions pas eu droit à de nouvelles compos. Après trois ans d’attente donc, c’est chose faite, Sängerkrieg débarque dans nos chaumières, prêt à dépoussiérer la platine !

Première surprise, qui n’en est plus vraiment une, les différents titres sont polyglottes ! En plus du chant germanique, Michael Rhein (que je préfère appeler par son pseudo, Das letzte Eihorn) s’essaie au vieux français sur le morceau Requiem (chose qu’il avait déjà faite sur l’album Sünder ohne Zügel), à l’espagnol sur l’excellent En Esta Noche, à l’anglais, ce qui est assez rare, avec An End Has a Start et il tente même une langue que je n’ai pas réussi à identifier sur le morceau Zauberspruch. Voilà donc un bel aperçu de la richesse dont fait preuve l’album !
Toujours dans cette idée, les morceaux varient pas mal, que ce soit au niveau rythme ou au niveau atmosphère. Ainsi, on retrouvera des morceaux assez classiques pour In Extremo, à savoir dynamiques et puissants comme Sängerkrieg, des titres plus calmes et romantiques du style Tanz mit mir, et aussi une petite touche médiévale comme à chaque fois, avec Requiem dont je vous parlais plus haut.

Musicalement, ça reste du pur In Extremo, c’est donc excellent ! Maintenant j’avoue que par rapport aux albums plus anciens que je connais, celui-ci m’a paru quelque peu inférieur. Bien sûr le côté carré et germanique est toujours là et les instruments folk ont la part belle mais… y’a un petit truc en moins… Je dirais que c’est moins barré qu’avant, moins puissant et bien moins accrocheur. De plus, le niveau de l’album n’est pas homogène, contrairement aux opus précédents. On a de superbes morceaux, qui nous embarquent complètement, avec une mélodie très accrocheuse et très réussie, des guitares puissantes et un refrain imparable dont on aura du mal à se défaire, comme c’est le cas avec En Esta Noche, Tanz mit mir ou Requiem. Mais il faut dire que le reste de l’album marque beaucoup moins l’esprit… Où sont passées les lignes un peu folles de la cornemuse ou la magnificence de la harpe et autres instruments traditionnels ? Ce qu’on a là n’est pas franchement original… C’est bien fait mais ce n’est pas surprenant et c’est bien moins prenant que ça l’a pu être auparavant.
Cependant la magie de la voix de Das letzte Eihorn opère toujours et confère à l’album une puissance et un charme dont on ne peut rester indifférent. Sa belle voix grave, éraillée et tellement allemande hypnotise et ne peut que sublimer un morceau, même si celui-ci est moyen ! Et quand il chante Tanz mit mir, croyez-moi, on peut pas résister à aller avec lui !

Pour terminer, Sängerkrieg est un bon album, qui contient de vraies perles, mais qui reste en deçà de ce qu’a pu faire In Extremo par le passé. Et quand on sait le potentiel du groupe on ne peut qu’espérer que le groupe retrouve l’inspiration qui a fait naître Sieben ou Sünder ohne Zügel
Bonne écoute !

~ La Dame à la Licorne ~

0 Comments 30 juin 2008
Whysy

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