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En 1999, alors qu’une éclipse plongeait la France et une partie de l’Europe dans l’obscurité, Mob Rules, un combo allemand tentait de sortir de l’ombre en nous offrant sa première galette, le trop méconnu «Savage Land». Car, s'il est vrai que désormais, le groupe possède une fan-base assez solide (on est loin de Blind guardian tout de même!!!), leur premier album est, par contre, passé presque inaperçu. On peut interpréter cela de différentes manières, la plus probable étant que LMP n’en a pas fait sa priorité et que Mob Rules était considéré comme un clone de Rhapsody du fait du manque de promotion... En effet, un concept-album, un même label, un même responsable de mixage... cela pourrait porter à confusion. Il n’en est rien!!! Les teutons pratiquent une musique qui n’a rien à voir avec le symphonique, c’est un Heavy mélodique de qualité qu’ils nous proposent et qui parfois, va lorgner quelque peu vers le rock! Il y a une chose qui m’a frappé de prime abord, c’est que ce groupe pratique une musique très personnel, c’est très rare pour un premier album, les influences sont pas ou peu évidentes, on a donc un album très original ( une originalité qui va d’ailleurs s’étioler au fil des albums pour s’orienter vers un heavy plus classique, mais plaisant tout de même. Que voulez vous, la dure loi du commerce prime sur la créativité...). Le chanteur, Klaus Dirks, possède un timbre très atypique, il a très peu de coffre, et donne souvent l’impression qu’il est à bout de souffle, mais sa voix colle bien avec les compositions. Après c’est toujours pareil, on aime ou on aime pas, et je comprends très bien qu’on puisse dire que ses vocalises finisse par lasser. Mais il assure une marque de fabrique au groupe, car à ma connaissance, il ne possède pas d’homologue. Le concept de «Savage Land» a pour thème la fin du monde, enfin une destruction dût aux abus de l’être humain... On nous conte l’histoire d’une poignée de survivants. Encore une fois le groupe se démarque en proposant quelque chose d’autre que des princesses qui pètent sous la couette, et l’explosion qui s’ensuit lorsque le dragon crache du feu... Du fait du thème abordé, l’ambiance est parfois assez sombre, tout comme certains riffs exécutés de main de maître par Matthias Mineur et Oliver Fulhage. Les Mid-tempos sont majoritaires et comme je l’ai dit auparavant, on peut noter des influences rock de ci de là, même si cela reste typé heavy mélodique. Parfois le rythme s’accélère, mais sur deux ou trois chansons seulement. Parlons enfin des claviers, qui même s’ils ne sont pas dominants, sont toujours placés au moment opportun, et apporte un réel plus aux titres. Sascha Paeth et Miro ont géré le mixage de la plus propre des façons, comme à leur habitude, le son est clair, puissant, bref c’est carré. Les morceaux les plus intéressants sont «Insurgeria», «Secret Signs», l’un des rares moments gais de l’album, très Happy Métal avec les chœurs en moins, «Pray for Sunlight» et le très sombre «End Of All Days», dont le thème a été repris dans l’album «Among The Gods». Cet album possède donc de nombreuses qualités, la principale étant qu’il est d’une originalité débordante, cette entreprise sera poursuivi sur le deuxième album, avant un changement de ligne directrice que j’ai déjà évoqué. Donc, je dis un grand BRAVO et s’il vous plaît, maintenant que vous vous êtes fait un nom, Revenez à vos premières amours et à ce son si personnel... Pourquoi vouloir faire comme les autres?

0 Comments 11 juin 2005
Whysy

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