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Seven Kingdoms s’offre avec cet album éponyme une nouvelle naissance, trois ans après leur premier opus, «Brothers of the night».
Changement de line-up, nouvelle orientation musicale, plus heavy, moins extrême, et passage de l’autoproduction à Nightmare Records. Pas de changement sur le studio, le mythique Morrisound étant choisi une seconde fois.
Bien que le groupe revendique la création d’un album unique, il faut bien dire que c’est un cru traditionnel, mélodico-épico-heavy-à-chanteuse des familles, rond en bouche, beaucoup de goût mais pas du plus subtil, des notes de tête sympathiques, mais pour ce qui est de la note de fond, elle n’a pas énormément de persistance. Je lui ai cependant trouvé un peu, de persistance, ce dont je vais essayer de vous convaincre.

Bien sûr, le passage du chant masculin assez moyen au chant enthousiaste et enthousiasmant de Sabrina aide beaucoup. La jeune femme se sort très bien de l’attente qu’avait pu susciter le changement de voix, de façon très positive : toujours juste, adapté au ton des compositions, son chant clair fait merveille. Quelques growls viennent ça et là ponctuer les choses, de façon plus ou moins opportune (c’est-à-dire selon que l’on est fan des growls posés sur la chanson comme un cheveu sur la soupe). De temps en temps, des choeurs renforcent également le chant.

L’album s’ouvre comme souvent sur une intro instrumentale plantant le décor («Prelude»), immédiatement suivie d’un titre accrocheur, «radiofriendly» comme on dit, («Somewhere Far Away»), et se terminant sur un titre plus long, synthèse du propos, «Seven Kingdoms». Pourtant, ce dernier titre qui porte tout de même aussi le nom du groupe ET de l’album n’était peut-être pas assez «ultime» pour ça…

Bref, et ceci étant dit, «Seven Kingdoms» est donc assagi par rapport au premier effort du groupe, mis à part «Eyes to the North», titre le plus extrême de l’album - mais pas extrême non plus, hein, même de loin de dos dans le noir ça ne ressemble pas à une seconde de Marduk.
Tandis que «The Ones Who Breath the Flame» privilégie les growls pour faire contrepoids au chant de la chanteuse, «Open the Gates» joue sur de courts passages de choeurs et un long passage sympho-power très réussi. Suivant immédiatement le quasi-speed «Vengeance by the Sons of a King», «Wolf In Sheeps Clothes» est un titre poppy, déhanchant, avec plus encore de potentiel live que «Somewhere Far Away», ce qui n’est pas peu dire. «A murder never dead» calme la fièvre de l’auditeur avec une compresse à base de slow porté par un piano seul et la voix qui s’est faite cristalline de Sabrina. Intermède de courte durée s’il en est, puisqu’immédiatement suivi du power «Into the darkness», du Visions of Atlantis amélioré. «Thunder of Hammer» est sympathique, malgré une trop grande proximité avec Gamma Ray. C’est quand même limite contrefaisant.

«Seven Kingdoms» est un bon album, chaleureux, fait par un bon groupe, peu importe qu’il soit inconnu au bataillon, son nom est assez évocateur pour parler pour lui.
Sans cependant paraître blasée, un certain nombre d’efforts pourraient être faits afin qu’il se construise une personnalité, à défaut de quoi, on le sait, le combo restera malgré son talent au fond du panier, et n’atteindra jamais le haut de la pile.

0 Comments 16 août 2010
Whysy

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