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Influence : action qu’une personne exerce sur une autre. Voici ce que l’on peut lire, comme définition, dans le petit Larousse illustré. Définition certes courte mais explicite qui décrit un processus fondamental à la création de notre personnalité.
Depuis notre plus petite enfance, nous sommes influencés. Tout d’abord par nos parents qui nous ont inculqué leur façon de vivre, leurs manières de concevoir les choses. Une influence que l’on peut décrire d’autorité. Ensuite, l’influence change de forme. A l’adolescence ce n’est plus une personne qui nous influence mais un groupe, le plus souvent d’amis. Façon de parler, de s’habiller, tout nous est dicté par ce phénomène de groupe. Une influence que l’on pourrait appeler « mouton de panurge ». Après cette période disons difficile et le plus souvent à effacer de notre mémoire, la maturité arrive et notre personnalité ressort enfin (du moins je l’espère pour vous). Une période agréable de deux à cinq bonnes années s’ensuit (selon le niveau que vous visez après le bac). Période durant laquelle on s’amuse à se découvrir réellement où rien ne peut contredire nos envies et folies.
Malheureusement, le processus d’influence recommence par la suite quand nous trouvons notre premier travail. Une influence que l’on pourrait, elle-même, comparer à l’autorité, car elle nous vient d’une personne supérieure : notre patron (sauf si vous avez la chance de l’être).

Tout ça pour dire que même les groupes de musiques sont influencés par les autres (si vous ne voyez  pas le lien entre ces deux paragraphes, c’est normal, même moi je ne le vois pas. Mais mon introduction est faite...).
Bref je disais donc que certaines formations se laissent influencer par les autres. Mais quand une grosse partie de ceux-ci nient toutes ressemblances et quelconques influences avec d’autres dans leur musique (petit coucou à Melissa Ferlaak (Vision of Atlantis) au passage), d’autres clament et acceptent les comparaisons. C’est le cas de Silenzio, jeune formation italienne de Power prog mélodique.

Attention pas d’amalgame, un groupe italien n’est pas forcement influencé par des groupe tels que Rhapsody of fire ou encore Skylark. L’inspiration du combo, ici présent, vient d’autres contrées que celle des pâtes et de la pizza. Stratovarius ou encore Symphony X (groupes favoris du batteur) sont les principales inspirations du groupe. Et le moins que l’on puisse dire est que cela se ressent.

La démo contient quatre titres assez différents les uns des autres. Comme si le groupe avait voulu nous montrer tout le panel de leurs possibilités en un seul et même jet. Difficile, dans ce cas, de vous décrire le style et l’ambiance générale du disque. Les compos partent un peu dans tous les sens et c’est comme ça que l’on se retrouve avec des titres surprenants comme « Visions of Tomorrow ». Un titre mid-tempo, sauce Stratovarius, au départ ultra basique mais assaisonné d’un break progressif dont la basse, la guitare et le piano bar feraient pâlir Dream Theater. Je dois avouer que l’enchaînement est assez déroutant et même si celui-ci manque de fluidité et vient de façon trop brusque, on ne peut qu’applaudir la performance des musiciens sur cet interlude musical.
Et c’est peut-être le plus gros reproche que je ferais au groupe. Je trouve qu’il y un manque de structure, d’homogénéité dans les compositions. Heureusement ce manque ‘d’architecture’ est compensé par le talent indéniable des musiciens. En premier lieu celui du claviériste qui, par ses démonstrations techniques, émerveille et surtout qui par ses lignes de pianos, notamment sur les refrains, nous fait oublier les quelques faiblesses techniques du chanteur. En effet sa voix manque de justesse et est par moment assez stridente. Les refrains, déjà assez banals, en deviennent amoindris niveau puissance et ne sont pas très percutants.

Dans tout ce melting-pot d’influences (Stratovarius et Dream Theater pour "Visions of Tomorrow", Symphony X pour "Dragonfly" ou encore Vision Divine pour "Song of Pain"), on ne retiendra donc que les différentes prouesses techniques de la guitare et du clavier, le tout manquant d’homogénéité et de structure. Vu le manque indéniable de structure de ma chronique (je vous pris d’être indulgent, on est en période de rentrée), je serais également indulgent avec Silenzio. Plus sérieusement, je pense sincèrement que le groupe a un très fort potentiel et n’oublions pas que c’est juste une démo qui est analysée ici.
Attendons maintenant leur album qui, je l’espère, possédera son propre style et non plusieurs.

0 Comments 19 septembre 2007
Whysy

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