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Nouveau poulain Inside Out, Beardfish sort pour la première fois un album distribué à grande échelle. En effet, les suédois n’en sont pas à leur premier essai puisqu’ils ont déjà deux albums derrière eux Från En Plats Du Ej Kan Se sorti à seulement 500 exemplaires et le double cd The Sane Day, acclamé par de nombreuses critiques prog.

Sleeping In Traffic : Part One a donc, naturellement, vu les yeux du géant allemand du prog se pencher sur lui. Autoproduit, cet album se garde pourtant bien de se moquer de nous. On a ici une des autoprod’ les plus propres qu’il m’ait été donné d’entendre.
Le line-up de ce groupe se cristallise autour de Rikard Sjöblom, chanteur, et multi-instrumentiste. Cet homme est également, à l’instar de David Zackrisson, le fondateur de Beardfish.

Quand on parle de prog suédois, on pense généralement à Pain Of Salvation ou encore à The Flower Kings ou Kaipa. Ici on se rapproche quand même plus des deux derniers dans la mesure où il s’agit de rock prog 70’s ou à la seventies, les musiciens étant influencés par Franck Zappa, King Crimson et autres Gentle Giant.
Lorsqu’on s’empare de musiciens ayant suivi une bonne éducation musicale, on peut alors se lancer dans quelque chose d’assez intéressant. Beardfish ne représente guère un revival 70’s en ce sens que, même si les guitares cleans et légèrement saturées ou encore les synthés façon 70’s nous les rappellent largement, ici le tout reste enrobé par une production résolument contemporaine. Ainsi il s’agit davantage de récupérer ou de s’accaparer l’héritage seventies et de le revisiter de manière actuelle.
Rikard utilise parfaitement sa voix, passant aisément du registre grave à l’aigu tel un Ian Gillan (Deep Purple) des temps modernes. Mais on peine tout de même à trouver une comparaison pertinente. Si on repensera à cet icône du Hard Rock 70’s qu’est Ian Gillan, ce sera sans doute à cause ou grâce à l’aspect bluesy de Harmony
Rythmiquement et mélodiquement fouillé, cet album ne présente en revanche pas de soli trop aventureux. On conserve la mélodie et le feeling au centre de tout pour au final obtenir une sorte de Happy Prog Rock. L’ambiance assez planante tranche avec leur précédent album plus noir.
On pourra également se réjouir des rares apparitions de l’accordéon qui appose à l’ensemble une touche festive et folklorique non superflue. On fera remarquer le passage d’anthologie que celui-ci nous réserve sur Roulette qui se trouve, par ailleurs, être la meilleure chanson de l’album mais également la plus longue.
On aura également droit à une jolie ballade nommée Without You, cela dit, il faudra en déguster chaque seconde car ça ne durera pas très longtemps. Il vous échappera un « Rien à dire, ce Rikard il est bon. ».

Vous l’aurez compris, si vous êtes amateur de prog façon seventies, Sleeping In Traffic Part One pourrait certainement vous plaire ou au moins vous distraire de quelques instants planants loin de ce monde de brutes. Sinon on devra attendre le second volet de l’aventure Sleeping In Traffic, cette suite s’annonçant plus sombre et contenant un morceau de 35 minutes, rien que ça. C’est bien la première fois, en dormant au volant, que vous ne serez pas réveillé à grand fracas. Pas de platanes à l’horizon…

Dreamer

0 Comments 17 septembre 2007
Whysy

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