The gathering est un groupe atypique, et ce nouvel album, le 2eme live dans leur discographie, ne déroge pas à la règle. Certains fans leur ont reproché d’avoir délaissé le côté heavy de leurs débuts au profit d’un métal plus atmosphérique. Autant le dire d’emblée, les amateurs de riffs puissants vont être déçus puisque Sleepy Buildings - A semi acoustic evening a été enregistré dans des conditions semi acoustiques. Le résultat, pour peu que l’on soit sensible à la musique calme et mélancolique, musique qui se rapprocherait du trip rock, est vraiment réussi. L’ambiance est spéciale, chaleureuse, intimiste même, le public étant assis, et le son est de fait est très clair pour un live. Les instruments sont bien mis en valeur, mais c’est la voix d’Anneke van Giesbergen qui sort indéniablement du lot. Pendant 73 minutes, sa voix nous porte, nous berce entre tristesse profonde et évasion, joue astucieusement des vibratos, en un mot constitue la force et l’originalité de Sleepy buildings. Le mélange entre électrique et acoustique fonctionne parfaitement, et The gathering, en reprenant 13 titres de sa discographie, y compris dans la plus ancienne, réussit le pari de donner une dimension nouvelle à sa musique. A noter l’inédite Sleepy buildings, savant mélange entre chant et piano. Au final, un album à part, à déconseiller aux fans de guitares acérées et doubles caisses endiablées d’une part et à ceux qui, d’autre part, déprimant un soir, auraient l’idée d’écouter cet album tant son côté mélancolique est poussé à l’extrême. Cependant, Sleepy buildings s’avère être un album, a fortiori un live, de grande qualité, original et qui démontre tout le talent et la créativité du groupe. Une belle réussite.