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Top! Groupe formé en 1990 dans le Maryland, mon premier EP sorti l'année suivante se prénomme Pitchwork. Depuis ma discographie a grossi avec pas moins de 5 albums live, 1 DVD, 2 EPs et 9 LPs dont le petit dernier Strange Cousins From The West. Je distille un Metal / Rock Stoner influencé par le Blues ou la Funk. Je suis... Je suis... Clutch!

J'en vois qui froncent les sourcils dans le fond de la salle, ce nom ne leur disant rien. Et bien pour être tout à fait honnête moi non plus, tout du moins avant le Hellfest de cette année où le groupe a remplacé au pied levé KMFDM. Ayant eu des excellents échos de leur prestation en live et voyant que la promo ne trouvait pas preneur dans l'équipe je me suis dit : pourquoi pas? Et grand bien m'en a pris.

Pour résumer en quelques mots le groupe, Clutch représente l'énergie du Metal allié avec la précision et le feeling du blues. En effet, ce qui frappe d'entrée dans ce Strange Cousins From The West c'est l'aspect bluesy de l'ensemble : les riffs et les rythmes sont un hymne à la musique du Sud des Etats Unis. Pour tout dire on a l'impression d'écouter un concert du Crossroad Festival sous acide. La production, parfaite en tout point, permet de mettre en relief les qualités de la musique des américains. Aucun instrument ne prend l'avantage sur un autre et le CD montre une cohérence impressionnante.

L'autre point fort de Clutch est sans conteste la voix de son frontman /guitariste, Neil Fallon, qui nous rappelle ces illustres prédécesseurs Afro-Americain. Une voix à l'image du CD : bluesy et impressionnante, précise et puissante, elle est d'une justesse rare. Ses comparses ne sont pas en reste et les bretteurs nous servent des riffs racés et percutants tout au long de l'album. Le batteur Jean-Paul Gaster martelle une rythmique impeccable de précision et de sens du rythme. Du très très grand art! Dan Maines, le bassiste, quand à lui appuie la musique du combo par un jeu simple mais efficace.

Dix chansons, dix chefs d'œuvre de musique contemporaine, où les compositions varient intelligemment entre rythme effréné et mid tempo où les guitares et la batterie ralentissent dans un effort commun. Difficile de différencier une chanson d'une autre tant l'ensemble est cohérent mais certaines chansons sortent du lot comme l'imparable entrée Motherless Child, le riff détonant de Witchdoctor, le single 50.000 Unstoppable Watts avec son refrain entrainant ou encore la très lourde Abraham Lincoln.

La seule petite anicroche de Strange Cousins From The West est le fait que l'album est loin d'être évident au premier abord. Même si les premiers passages du CD ne sont pas mauvais; il faut, pour en saisir toutes les subtilités, de nombreuses écoutes. Mais surtout ne pas se décourager. Après un nombre conséquent de lecture, on arrive à déceler des nouveautés dans les compositions des américains. La source musicale de Clutch ne se tarie jamais pour notre plus grand plaisir.

A la croisée des genres, Clutch nous livre ici une des sorties majeures de cette année 2009 qui sent bon le bayou. Tous les éléments d'un grand album sont présents dans Strange Cousins From The West : des musiciens impeccables, un chanteur avec une voix hors du commun, des compositions matures et percutantes et une production précise. Croyez-moi, passer à côté de cette réussite alors que 2010 arrive à grand pas serait une terrible erreur pour les amateurs de musique que vous êtes.

Balin

(Pour la petite histoire c'est la chanson Electric Worry, qui ne figure pas sur ce CD, qui a servi de musique de promotion pour le dernier jeu de Valve Left 4 Dead 2)

0 Comments 20 décembre 2009
Whysy

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