Je m'en souviens comme si c'était encore hier, c'était en 2003, j'étais tranquillement allongé sur mon lit dans une résidence perdue au fin fond de l'Ecosse entrain de siroter ma 4e Guiness de la journée (oui je voyage beaucoup) quand le PapaDuck m'adresse un coup de téléphone qui me fera voir d'un autre angle le speed métal:"Fiston prépare les mouchoirs, et ecoute Delirium Veil" Et en effet, après 3 boites de Kleenex et une irritation des sinus, j'ai pu découvrir une structure autre que le classique "Choeur + Double Pédale + Castraphiore"Twilightning m'avait montré qu'avec des influences puisées dans les années 80, on pouvait encore faire de la musique jeune, dynamique et puissante.
Un an plus tard seulement, le deuxième album montrait clairement les influences old school du groupe poussant ainsi leur musique à l'extrême, enfin je le pensais mais depuis Swinelord, troisième album, nous sommes plus dans l'influence mais dans la métamorphose. On aurait pu sentir la chose venir après avoir écouté leur MCD sortir il y a quelques mois, mais de là à imaginer un tel revirement de la part de Twilightning.

J'avais pas aimé le dit MCD, je l'avais même zappé en me disant que c'était plus pour le fun qu'ils avaient sorti ça...mais en vain. Les références du groupe sont toujours les mêmes mais la structure des titres fluctue entre le rock/punk/pop/fusion/métal.
Mais j'ai quand même du mal. Je n'arrive pas à adhérer à la musique du groupe après plus d'une dizaine d'écoutes, Twilightning a plus tendance à me perdre, même si le tout est parfaitement produit et que les musiciens assurent (préférence pour le chanteur) mais le tout reste...déroutant.

Néanmoins, la musique de Twilightning est intelligente et parfaitement maitrisée, rien n'est laissé au hasard; chaque instrument, chaque effet, est à sa place rien à dire là-dessus. La musique est posée, soignée et parfaitement arrangée, rien à dire là-dessus également. La production est vraiment énorme mais les compos ne m'interpellent pas plus que ça. Que ça soit Consume Gap ou Isolation Shell(de loin le meilleur titre de l'album) aux refrains assez sympathiques et aux solos réussis, ou bien la power ballade acoustique Not A Word...pour être franc, j'ai limite mal à la tête et ces structures de titres qui changent constamment n'arrangent en rien les choses...
Y'a des titres comme Perfection of The Cuckoo où on se demande où veut en venir le groupe, on attend la fin sans réellement tout comprendre jusqu'à ce que Ville Wallenius pose -enfin- la dernière note. Rebelotte avec Vice Jesus et The Gun qui ne fait que confirmer cette impression.
Sur un point où je n'ai pas été déçu, c'est sur la performance parfaite de Heikki Pöyhiä, sacrebleu, quel chanteur!

Avec Swinelord je n'ai pas eu le même déclic que j'ai eu dans le temps avec Delirium Veil et Plague-House Puppet Show, pour moi Swinelords est un album beaucoup trop inégal où il faut savoir faire le tri entre le bon et le moins bon et qui laisse plutôt un goût fade à la bouche. Alors soit c'est ça, soit j'ai rien compris...Duck