Au moment où sort le troisième album de SUPREME MAJESTY, il n’est pas inutile de parler de leur première galette, TALES OF A TRAGIC KINGDOM, sortie en 2001.
A l’époque, et au vu des photos, la moyenne d’âge de ces p’tits gars devait se situer entre 20 et 25 ans. Mais pas grave, vous dirai-je, comme ils nous viennent du Grand Nord, forcément ils assurent.
Leur heavy mélodique est à leur image, jeune, frais, entraînant et sans complexe. La voix juste un peu «haut perchée » du chanteur donne le ton. Cette jeunesse s’entend, mais n’a pas les défauts que l’on s’attendrait à lui trouver. Pas une seule fausse note sur des mélodies chiadées aux refrains fédérateurs.
Sorti la même année que le SILENCE de SONATA ARTICA, TALES OF A TRAGIC KINGDOM n’a pas à rougir d’une éventuelle comparaison. Ils ont su insuffler à leur heavy une couleur personnelle, à l’image de TWILIGHTNING récemment. Car même si un rapprochement avec STRATOVARIUS est tentant, SUPREME MAJESTY ne fait pas du STRATOVARIUS, quand bien même ils oeuvrent tous deux dans la catégorie du heavy speed hyper mélodique.
Aujourd’hui, prés de quatre ans plus tard – c’est parfois une éternité- leur musique n’a pas pris une ride. Idéale pour les jours de pluie forcément déprimants, elle vous file la salutaire patate – ou pêche-. Et franchement, si vous pouvez résister à des hymnes comme STRIKE LIKE THUNDER, QUEEN OF EGYPT ou NOT OF THIS WORLD, alors je préfère vous laisser retourner à votre pluvieuse déprime.
EYES OF THE STORM clôt en beauté cet album, nécessaire ballade frissonnante avec solo de bagpipes.
A noter que les guitares sont très présentes et que les soli ne manquent pas. Le fait qu’il y ait deux guitaristes n’y est sans doute pas étranger…
Bref, si je ne peux prétendre que ce TALES OF A TRAGIC KINGDOM devrait figurer parmi les dix indispensables du heavy mélodique, je ne peux que vigoureusement le conseiller aux fans du genre, à un moment où les bonnes surprises –sorties- commencent à se faire rares comme les cheveux sur le crâne d’un chauve.Papa Duck