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Tankard fait partie de ces groupes  rescapés de la scène  thrash Made in Germany qui, à partir du milieu des années 80 a envahi les bacs de disques avec ses confrères et compatriotes Sodom et Destruction.  Mais je ne vais pas vous faire la biographie du groupe  car je suis là pour le nouvel album The Beauty and the Beer qui sort en cette année 2006,  soit 20 ans tout juste après zombie Attack, le premier méfait des affreux teutons.

Et si Tankard n'a pas la notoriété en France d'un Kreator, il continue de sortir des albums de qualité sans oublier le dvd Fat Ugly And Still (A)live disponible depuis le début 2006 qui se trouve être un parfait  résumé d’une carrière consacrée à du métal et à la binouze.

Et le moins que l'on puisse dire c'est que les musiciens de Tankard ne se sont toujours pas calmés avec ce nouvel opus aussi énergique qu'efficace. De la pochette très humoristique au jeu de mots dans le titre, l'univers de Tankard est bien présent : humour gras et grosse déconnade entre amis. Quant à la musique, ne vous attendez pas à un changement radical vers le Death ou le Black Metal : c’est du Thrash teuton typique, c'est-à-dire assez rapide avec des rythmiques syncopées, des solis courts et efficaces et un chant variant de l'écorché lors d'une séance de torture au cri strident du cochon juste avant de finir en boudin. Oui je sais, dit comme cela, cela n'a pas l'air très attrayant mais c'est justement la voix d'Andreas Geremia (rescapé du line up original avec F. Thorwarth à la basse) qui donne toute sa saveur à ce groupe et un chant trop mélodique serait un moins pour la musique tout en puissance de Tankard.

Et justement cette puissance se retrouve très facilement dans la totalité de l'album : du titre éponyme qui bourrine  dans la tradition au tube en puissance Metal on Metal, véritable manifeste pour la musique défendue sur ce site, tous les morceaux ont le petit refrain qui faut et  le solo qui accroche votre oreille. De même les introductions sont très travaillées ce qui offre à l'auditeur une petite pause bienvenue  pour respirer ainsi qu'un contraste  s'alliant à merveille au pilonnage en règle des morceaux. La production est également à la fête puisque c'est Andy classen anciennement chez Holy Moses qui s'en charge avec brio.

On a donc affaire à un album très classique dans sa forme et qui n'est pas sans rappeler  certains morceaux  d'Exodus ou Anthrax durant la fin des années 80 et qui permet à Tankard de prouver qu'il reste au top dans le style où la plupart des  combattants ont depuis bien longtemps hissé le drapeau blanc.

Au final Tankard continue son petit bonhomme de chemin en nous régalant de compositions qui ne vont certes pas révolutionner le monde mais qui ont au moins le mérite de procurer à l'auditeur de l'adrénaline 100 % naturelle.

Avec Tankard, pas besoin de drogue, seule la bière est acceptée!!

0 Comments 02 novembre 2006
Whysy

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