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Grenoble fait les gros titres de la planète Metal en ce moment. Après Lonewolf qui a renvoyé Running Wild à ses chères études grâce à Army Of The Damned, voilà Nightmare qui nous livre son 8ème album après plus de 30 ans d’existence. Rien que ça! Les Isèrois font figure de papys pour la scène française même s’ils n’ont jamais eu toute l’attention qu’ils méritaient, notamment à cause d’un hiatus entre 1987 et 1999. Après avoir joué un Heavy Metal typique des années 80 au début de leur carrière, Nightmare a mis un peu d’eau dans son vin et nous propose maintenant une musique à la frontière entre le Heavy traditionnel et le Power Metal.  Une recette qu’ils maitrîsent à la perfection comme on peut s’en rendre compte tout au long de l’écoute. Les compositions et le disque respirent l’expérience et le savoir-faire, on sent tout le métier des musiciens. Les partitions sont réfléchies, les guitares maitrisées et les refrains font mouches à chaque fois (“Sunries in Hell”, “Crimson Empire”). Des riffs acérés qui rappellent la NWOBHM succèdent à des nappes de clavier typique du Power le tout dans une harmonie impressionante qui force le respect sans que l’ensemble ne sonne trop perfectionniste ou mécanique.  Si les compositions sont une grande réussite il faut dire qu’elles reposent sur des musiciens doués qui les font vivre. Les guitaristes Matt Asselberghs et Franck Milleliri proposent des partitions changeantes qui donnent toujours du grain à moudre à l’auditoire (la lenteur presque Doom de l’intro de “Children of the Nation”, le solo de “Shattered Hearts” que n’aurait pas renié un certain Michael Amott, le riff entrainant de “Final Outcome” ). Tout est fait pour que l’auditeur ne s’ennuie jamais, par exemple l’utilisation d’un saxophone lors de “The Preacher” est une petite exentricité qui lance parfaitement l’entrée en matière Symphonique de la chanson. Si, sur le papier, l’ensemble est assez hétérogène, une fois le tout dans les oreilles il s’en dégage une cohésion dont nombre de jeunes groupes peuvent s’inspirer.  Il faut aussi souligner le travail impressionnant de Jo Amore au chant (un des rescapés de la formation d'origine avec Yves Campion). Sa voix porte le disque lors de refrains rythmés (“Shattered Hearts”) où il délivre une performance irréprochable. Entre Dio et Lande le bougre possède un timbre personnel qui marque le disque de son empreinte et ne va plus vous lâcher. De plus, le groupe a eu la bonne idée de d’inviter Magali Luyten (Ayreon, Virus IV) le temps d’un duo (“The Dominion Gate (Part III)”) et le moins que l’on puisse dire c’est que ça fait son petit effet. Et cela vient de quelqu’un qui tient en horreur tous les membres du beau sexe derrière un micro (moi macho?).  Alors que reprocher aux Grenoblois? Et bien vraiment pas grand chose, un léger manque de spontanéité par ci par là, un son de batterie qui déssert le jeu du batteur de David Amore ou des guitares qui manque parfois de puissance pour appuyer l’ensemble. Mais c’est histoire de chercher la petite bête tant le mastering et la production sont proches de la perfection et montrent si besoin était que le groupe sait ce qu’il fait et qu’il le fait bien.  Loin de moi l’idée de chauvinisme et si Lonewolf et Nightmare récoltent deux 8 de ma part c’est non pas parce qu’ils sont grenoblois mais bien car ils représentent ce qu’il se fait de mieux dans leurs catégories respectives en France (et même plus loin). Nightmare nous livre ici un récital de Heavy / Power pendant 54 minutes avec des compositions souvent plus longues que la moyenne du style mais sans jamais lasser. Entre la montée du FCG en Top 14, les nouveaux albums de Lonewolf et Nightmare qui enterrent la concurrence. C’est vraiment le printemps à Grenoble ! Manque plus que le soleil.  Balin

0 Comments 02 mai 2012
Whysy

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