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Il y a des albums qui vous passent dessus comme le train express de 15h.
Après avoir posé 2 semaines de congé pour me remettre de la purge (musicale, pas en terme de production) du dernier Nightwish, une lueur d’espoir s’est ravivée en moi quand River of Tuoni (le 1er album des finlandais d’Amberian Dawn) est arrivé sur ma platine. Je ne vais pas vous refaire la chronique mais il faut bien avouer que la voix de la demoiselle agrémentée du travail assidu de ses compères m’avait impressionné. Enfin un groupe ayant l’ambition ET le niveau technique de reprendre le flambeau de Tarja Turunen (désolé mais vous l’aurez compris, Nightwish est pour moi mort avec son éviction).
Ce n’est pas que je m’embête avec nos amis d’Edenbridge et Visions of Atlantis mais il faut bien avouer que la folie d’un Oceanborn n’a jamais réellement été retrouvée.
C’était sans compter sur Clouds of Northland Thunder qui je le répète, m’a littéralement poussé à faire hurler la voisine tant les murs tremblaient. Quelle performance mes amis… Les précédentes erreurs de jeunesse (guitare en retrait lors des solos, durée trop courte de l’album) ont été gommées pour ne laisser place qu’au meilleur.
En premier, la chanteuse exploite encore mieux sa superbe voix et délivre une prestation impressionnante. Aucun titre n’est véritablement en dessous de la moyenne. Un pur plaisir. Quand aux joyeux bucherons à ses côtés, il ne peut s’agir que d’un crime organisé. Que des tueurs sur leurs instruments respectifs. Dès les premiers instants de « He sleeps in a grove », c’est l’émeute.
Les solos de guitare vous déconnectent émotionnellement tant ils sont techniques et beaux (j’ai faillis me planter deux fois sur l’A4 alors, s’il vous plait, pas de ça en voiture).
Il vous suffit d’écouter celui du morceau d’ouverture précédemment cité, ou bien de « Incubus » (mon dieu ce déluge de technique, mais arrêtez ce massacre !).
Les claviers du sieur Tuomas Seppala réhaussent l’ensemble d’un majestueuse façon, et l’on se prend à aimer leur discrétion.

Le batteur pilonne ses fûts et emplis de feeling ses parties de batterie sur les morceaux les plus calmes, notamment « Willow of tears ».
Un petit single mid tempo plus tard (« Eagle of fire », et oui que voulez vous, il faut bien manger…), nos Capitaine Igloo reviennent à leur marque de fabrique avec le titre Shallow waters, une roquette lancée à 6 000 km heure, menée par un batteur métronomique et une rythmique à briser les iceberg. Pas de doute, si vous aviez aimé la fraîcheur d’Ecliptica de Sonata Arctica et que vous vous êtes endormis sur leur dernier essai, cette chanson est faite pour vous (j’en peux plus, arrêtez messieurs les gratteux, arrêtez…bon, je vais me couper les mains).
De jolis textes aux relents vikings vous absorbent sur le titre « Saga », une belle épopée à lire, la tête plongée dans le livret (métalleux défenseurs des droits d’auteur, réveillez vous) et les oreilles emplies de mélodies travaillées et inspirées.
Et que dire de cette cavalcade effrénée qu’est « Lionheart » ? difficile de ne pas headbanguer violemment.

Une production massive et limpide on ne peut plus adaptée au style, et vous obtenez un disque indéboulonnable. On se demande d’ailleurs ce que nous réserve le prochain opus.

Il est bien difficile de reprendre l’écoute d’autres groupes officiant dans le même registre musical après avoir fait l’expérience d’Amberian Dawn. Leur niveau de composition est tellement élevé en comparaison avec les autres formations que les exigences d’écoute sont irrémédiablement tirées d’un coup sec vers le haut.

Ascendance Records a trouvé sa poule aux œufs d’or. Avant qu’Amberian Dawn ne suive le chemin classique, c'est-à-dire rejoigne une plus grosse écurie, ils sont probablement dans la période de leur existence consacrée à la sortie de leurs disques cultes que seul une partie d’irréductibles aduleront dans le futur.

0 Comments 30 mars 2010
Whysy

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