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Aujourd’hui je veux bien vous faire partager une petite pépite que j’ai dénichée. Il s’agit du nouvel et premier album THE DARK CRUSADE du combo français MYSTRIA. Le groupe originaire de Montpellier (Languedoc-Roussillon) naît en 2003 et enregistre sa 1ère démo QUEEN OF HELL en 2004. Le line up est assez stable depuis le début - on souligne deux changements de bassiste et la disparition du chanteur Sebastien Rabotin (R.I.P). Grâce à cette cohésion et à une grande volonté, les musiciens sillonnent la France et vont au-delà en épaulant des groupes tels que KRAGENS, AFTER FOREVER et MAGICA. En outre on rappelle la participation de MYSTRIA au tremplin du WACKEN OPEN AIR pour terminer en 3ème position.

Venons à l’album, d’abord quelques mots sur la superbe pochette réalisée par Yohan Dupuis qui dirige Studio Yöd, allez voir les images sur son site www.creaction-prod.com ça vaut le détour ! Grâce au visuel et au booklet on comprend que la femme guerrière de la pochette c’est MYSTRIA déesse de la nature et des créatures vivantes. Pour plus de détails sur le concept je vous renvoie aux choix soit sur le site du groupe soit l’achat du CD – évidemment !

On attaque la musique et j’avoue que - en lisant ici et là - on compare le son des nôtres au heavy metal des années 80 avec des influences de Judas Priest et Metallica. Pourquoi pas. Moi je retrouve plutôt du Iced Earth (écoutez TREASON qu’on dirait tirée d’une session de DAYS OF PURGATORY) et une sorte de Rhapsody (of fire) mais en beaucoup plus sombre et noir. Le chant très souvent criard me rappelle un certain Fabio Lione mais encore plus agressif. La facilité avec laquelle Guillaume Codina passe du chant criard aux registres plus bas est impressionnante. Les riffs de guitare sont bien placés – très mélodiques - jamais redondants et nous montrent à quel point les deux « axemen » (guitaristes) Christophe Auger et Stephan Biron s’entendent à la perfection et maîtrisent leur instrument. On démarre très fort avec le titre COME TO MYSTRIA qui met la barre très haut. Titre rapide, guitares déchaînées, chant très aigu, refrains imparables couplés à des chœurs entêtants. Ce titre vous fera headbanger sûrement. Dans la même lignée, on retrouve des titres tel que The Pact avec son riff d’ouverture très réussi et la title track THE DARK CRUSADE avec des  breaks et des atmosphères sombres  à souhait et son refrain accrocheur (BEWARE DARK CRUSADE !). Je trouve dans certaines introductions (LAST KING) des passages qui rappellent les Iron Maiden de la période KILLERS.

La production est bonne si l’on pense qu’il s’agit d’une auto production : on distingue clairement les instruments et la voix. Le mixage met en valeur tous les musiciens mais il y a des progrès à faire pour le prochain album.

Il y a un bémol néanmoins : je trouve que l’album est un peu trop dense et par le fond et par la forme. Je m’explique : les 12 titres sont relativement longs est très articulés ; il faut du temps à celui qui écoute pour se les approprier et il faut faire un effort pour écouter d’un bout à l’autre l’album et rester concentré. Il y a – à la longue – beaucoup trop de breaks et on sent bien que tel titre ou un autre aurait pu s’arrêter plus tôt sans perdre en qualité. Je pense notamment à DEMON EYES ou à THE CURSE. En même temps je me demande comment le combo peut assurer de telles prestations en concert par exemple sur un titre comme THE PACT ou encore THE WITCH : le chant est tellement sans interruptions que tôt ou tard Guillaume Codina doit bien s’arrêter et reprendre son souffle. Je caricature un peu mais j’ai le sentiment qu’un album si abouti ne se révèle un peu comme ARISE des Sepultura : hyper difficile à jouer en live. Mais bon je ne me prends pas la tête, je tire mon chapeau à des musiciens qui prennent des risques. Cela était pour la forme.

Pour le fond, le concept de Mystria est très intéressant et –comme je l’ai dit - sur le site du groupe on peut lire l’histoire en général qui oppose la déesse Mystria au dieu créateur du monde. Toujours sur le site on apprend que le groupe travaille à un livre pour mieux décrire et aborder ce sujet. Voici donc mon doute, peut-être pour mieux étaler le sujet et ne pas faire un album trop dense on aurait pu penser à un double album – moins de titres par cd mais au total une histoire plus articulée. Je pense notamment au groupe Virgin Steele de The Marriage of heaven and hell part I et II ou à The house of Atreus act I et II.

Voilà parfois je me laisse emporter par la plume, pardon par le clavier – je terminerai en conseillant cet opus à tout amateur de gros riff, d’une voix pas banale, de concept fantasy (mais jusqu’à quel point loin de notre vie ?), d’une part d’ombre.

0 Comments 28 février 2009
Whysy

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