Satyrian m’avait agréablement surpris avec leur premier album Eternitas auquel j’avais octroyé la note de 7/10. L’album présentait des mélodies sympathiques et on prenait plaisir à l’écouter. Déjà cet album montrait diverses facettes, l’une métal et l’autre que je qualifierais de gothique puisque le groupe emprunte des éléments aux musiques gothiques (darkfolk, électro goth).
Avec cet EP le groupe a décidé de pousser un peu plus loin ce côté gothique et tend à abolir les frontières stylistiques. On remarque une relative perméabilité entre Goth métal et électro goth, Tilo Wolff (Lacrimosa) avec son projet Snakeskin en est un exemple.

Mais Satyrian à contrario de Tilo ne va pas composer des musiques électros mais va concevoir des remix électros de ses chansons métal parus sur Eternitas. Pour cela, le groupe fait appel à TmV de Shade Factory et Roman Schoensee de The Dreamside. Bien sr Jan Yrlund de Satyrian est de la partie.
The Dark Gift est conçu par le groupe comme un complément à l’album. Cet EP est vendu sous forme de digipack édition limitée avec une pochette que je trouve plutôt séduisante, plus que celle de l’album.

Après, au niveau du contenu que dire… Et bien déjà s’ils passaient ça dans les boites de nuits françaises et ben je pense que je pourrais y aller. Les beats électro se substituent à la batterie et les guitares lorsqu’elles sont encore présentes sont placées à un second plan. La mélodie est également renforcée à certains moments comme sur Invictus par des sonorités clavier assez enchanteresses au milieu des quelques growls de la chanson.

Le côté électro prendra même le dessus avec des chansons comme The Dark Gift (The Lygophilia Remix) où l’ambiance me rappellera un peu Depeche Mode mais j’avoue ne pas connaître ce style plus que ça. Cette chanson sera remixée par deux fois, il faut dire que dès l’origine ce titre semblait se prêter aux jeux électros.
Eternitas également est envahie par la présence des beats électro qui n’enlèveront rien à la sensualité du morceau avec son piano et son solo de guitare. Fall From Grace sera, en ce qui la concerne, teintée de nappes assez indus rajoutant un charme noir à la musique ; le beat lui sera assez énergique.

Dans l’ensemble le côté électro n’enlève rien au charme des chansons, ce n’est ni mieux ou plus mal fait. C’est tout simplement fait différemment et permettra peut-être de convaincre un public plus électro et permettra aux groupes de faire sa promotion dans les clubs gothiques. Il est aussi toujours plus facile de danser sur de l’électro qui a un caractère quand même plus planant et moins sec que le métal, il s’agit donc d’un choix judicieux. Cette initiative n’est donc pas mauvaise mais selon moi aussi beau soit le digipack l’achat ne se justifie pas, à moins d’avoir adoré l’album.

PS : pour en savoir plus vous pouvez toujours lire la chronique de Eternitas ici.

Dreamer