J' en ai une bien bonne à vous raconter. C'était il y a de ça 3 jours, je venais discuter littérature avec l'intrépide Michael (1984). Nous discutions du dernier Platon qui nous avait tous deux complètement époustouflé... un grand retour d'un grand homme qui sait te faire réfléchir sur des grandes questions de la vie. De fil en aiguille, on en arrive à parler du nouvel album de Sonata Arctica et sur un air blasé, il me demande; "Alors, qu'en penses-tu toi de ce The Days Of Grays". Sans hésiter, j'annonce la couleur; "Une véritable tuerie!" C'est alors que je le vois se lever, retenir sa respiration, il plaça ,avec délicatesse et avec ses yeux humides, sa main droite sur son front, sa main gauche en forme d'aileron sur sa fesse gauche. La forme que tentait représenter Michael reste ,encore aujourd'hui, un grand mystère, mais le plus drôle s'en vient; sans crier gare, il se mit à imiter un objet que l'on aurait facilement pu assimiler à un travion " SONATAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA, SPEEEEEEEEEEEEEEDDDDDDDD, SPEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDD, REVENUUUUUUUUUUUUUUUUUSSSSSSSSSSSSSSS" Lui dire le contraire aurait été la même chose que d'annoncer à Doryan que Simone est un homme... ou montrer à TeRyX les similitudes entre une chasse d'eau et le death mélodique... vous ne voulez pas voir ça! J'ai donc décidé de le laisser s'amuser devant son miroir à faire des gestes non compréhensibles et en bavouillant sur sa barbe... je fermai la porte et décidâme de revenir plus tard.  Une fois rentré, j'ai voulu me faire un petit plaisir; The Days Of Grays. J'étais le premier à être comme la fosse (septique) quant à ce nouvel album et quelle fut ma surprise d'y littéralement tomber amoureux . Et pourtant, nous sommes très loin d'un album speed, nous sommes à des années lumières de Silence ou Ecliptica, et pourtant Tony Kakko a su exactement où me frapper. Unia, en voilà, à mes yeux, un album complètement infâme, à la limite du mauvais goût qui a été réalisé dans la précipitation de montrer au monde que Sonata Arctica ne voulait plus faire du speed... aujourd'hui, il semble que Tony ait pris énormément de recul et sa musique en a été grandement améliorée.  La production et les arrangements sont tout simplement extraordinaires. Chaque titre est d'une richesse incroyable et malgré une rythmique assez linéaire, les titres ne se ressemblent pas et montrent une émotion différente à chaque nouvelle écoute. L'introduction Everything Fades To Gray place le décors; un monde de lutin joyeux dansant avec des loups autour d'un feu de bois tout en fumant des gros pets et en headbanguant comme des malades sur des choeurs...(j'exagère peut-être un peu :p) Le chant féminin et les grosses orchestrations font leurs apparitions sur Deathaura, frissons garantis quand Tony Kakko vient prendre le relai! Ce titre représente au mieux la musique de l'album; c'est frais, mélodique! Le speed n'est vraiment plus la tasse de thé des Finlandais,malgré Flag In The Ground,on sent que définitivement, la page est tournée. Pour beaucoup le chant harmonieux se mélange au chant plus rauque que l'on a pu découvrir il y a quelque temps déjà sur Recknoning Night.  Chaque titre est une poésie, l'album est un recueil à lui tout seul, le groupe fait resurgir des émotions ancrées au plus profond de toi... The Dead Skins est le titre qui te fera taper du pied et bouger la tête tout en ressentant une magie assez inédite venant de la part de Sonata Arctica...la "faute" à quoi? Principalement aux mélodies qui sont travaillées à la perfection. Le chant de Tony est à son apogée, et sa performance sur Juliet est tout simplement bluffante. Difficile de catégoriser chaque titre dans un style bien particulier, cela a pour effet de me faire oublier la linéarité musicale que je reprochais à Unia. La force de cet album est que chaque titre est un patchwork merveilleusement assemblé de différents styles tels que heavy/hard/pop. Monsieur Kakko, je suis le premier à m'agenouiller devant tant de créativité et d'ingéniosité.  De nouvelles sonorités et de nouveaux instruments font leurs apparitions sur No Dream Can Heal a Broken Heart, preuve de l'ouverture d'esprit de Tony. On rentre dans un univers plus glauque, plus théâtral avec Deathaura, plus pop avec Zeroes, plus sentimental avec Every Fades to Gray et plus mélancolique avec As If The World Wasn't Ending. Je n'irais pas comparer Stream of Counsiousness (Vision Divine) à cet album, mais il se rapproche fortement de ce monument de heavy mélodique.  Le Sonata speed est bien mort, mais le groupe renaît définitivement de ses cendres. L'album The Days of Grays est à ce jour l'un de mes meilleurs albums de 2009... je suis tout simplement scotché. Je recommande tout de même d'écouter l'album plusieurs fois avant de se faire un avis. Qui a dit qu'aujourd'hui nous ne pouvions plus être original...?  Je dois maintenant retourner voir Michael et lui briser tout espoir....mais là il commence à s'en prendre au chat... Duck Mes titres coup de coeur: Deathaura, Juliet et à peu près tout l'album :)