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Les suèdois de Devilicious remettent le couvert pour leur second opus à sortir le 19 octobre. Ces originaires de Gothenburg loin de se laisser charmer par les sirènes mélodeath comme la plupart de leurs compatriotes vont oeuvrer dans le domaine du Hard Rock. Le quartet a t’il réussi à faire sauter les enceintes ?

J’ai décortiqué la pochette de l’album pour vous à la recherche d’un signe du retour de la bête, forcément avec un titre d’album pareil, et ben non. J’ai même trouvé le contraire, le 666 qui tronait sur le logo du groupe a cédé sa place ici pour au 777 qui est un chiffre divin. Je divague dans l’occultisme mais au moins on sera d’accord pour dire que la gamine est un brin flippante.

The Esoteric Playground se permet d’attaquer fort avec une piste d’intro particulièrement accrocheuse avec Love Explosion, elle arrache pas mal et laisse un bon souvenir de première écoute. Etonnament, elle ne donne pas lieu à un single ni à un clip (en tout cas pour l’instant) par contre Succubus et Hollywood qui sont un poil en dessous dans l’attaque ont donné lieu a des music video, elles n’en restent pas moins de bonnes chansons. Titre phare de l’album, Hollywood a des allures de road trip musical dans le-dit quartier avec une progression galopante de certains riffs, soutenu par un clip fichtrement bien réalisé que je vous ai mis plus bas.

Les thématiques principales de l’album se trouve être, comme le titre le laisse entendre, l’ésotérisme, la religion et les trucs pas nets. Genre des pistes qui s’appellent Route 666, Post Mortum ou Succubus donnent le ton. Le traitement oscille entre le grandiloquent et le sérieux apportant un aspect pas prise de tête. Ici on veut écouter du bon son, pas se prendre la tête.

Les mauvaises langues sortiront que les instrumentations sont simples et parfois répétitive, je préfère mettre en avant l’efficacité et  l’instantanéité des pistes. Alors oui, on ne tient pas une révolution musicale de ce coté là mais les riffs de gratte sont plutôt sympathiques, la basse ne sonne pas fainéante et surtout la batterie ne sert pas, au mixage, à cacher la misère. Ce n’est toutefois pas non plus parfait, il y’a parfois un peu trop de break à la minute, la piste Post Mortum peut se révéler saoulante à la longue sur ce point par exemple.

Mais ce que j’ai préféré, c’est la voix de Mikael Jacobsson. Le monsieur a une voix bien rock, y’a comme une influence rock 50’s parfois. La chanson Red Head in Bed illustre bien mon propos pour être finalement une des meilleures pistes de la galette. Bref le sieur ne copie personne, il compose avec son organe vocal et le résultat est de très bonne facture.

L’ensemble a une qualité plus qu’appréciable, son homogénéité, il n’y a aucune dont on a l’impression qu’elle n’a pas sa place ici. Le tout bien sûr sans être lassant ni répétitif, j’ai donc pris dans mon cas un certain plaisir en écoute active (c’est à dire concentrée). L’ambiance générale ne recherche pas la puissance, il règne une certaine atmosphère sur l’album un chouïa oppressante, avec des voix un peu forcé pour l’atmosphère, tantôt énervé, tantôt plus posé. il finit par se dégager un petit coté malsain associé au plaisir coupable de l’appréciation de l’écoute.

Au final, on se retrouve avec un album qui a une bonne aura et qui vous fera un instant oublié le temps pourri de l’automne qui démarre. Le cocktail de Hard Rock détonnant avec du riff sympa allié à la voix du chanteur que j’apprécie fortement font que c’est pour moi un des albums les plus convaincants de l’année dans le domaine.

Line-up :
Mikael Jacobsson – Chant / Guitare
Stefan Jansson - Batterie
Martin Olsson – Guitare
Carl Paulsen - Basse

Le clip de Hollywood :

0 Comments 16 octobre 2012
Whysy

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