Voici le premier album de Kamelot où Khan a pris part à la composition. Les progrès étaient énormes sur l’album précédent alors qu’il ne faisait que chanter, mais alors là il n’y a plus de comparaisons possibles avec les anciennes productions du groupe. Les Américano-Norvégiens évoluent vraiment un cran au-dessus! Bien sûr on retrouve la patte de Thomas Youngblood sur ce disque ce qui est somme toute normal, vu que c’est le guitariste et principal compositeur du groupe, mais à part cela....
La première précision à faire, et elle est de taille, est que la production est signée par le tandem de choc Paeth-Miro donc pas de soucis de ce côté là.
L'artwork est de très bonne qualité, comme vous pouvez le voir il met en scène une jeune femme (qui doit avoir froid d’ailleurs... y’a un volontaire pour la réchauffer?;)), on remarque d’ailleurs que le violet est une obsession chez ce groupe, toutes les pochettes étant dans ces tons là hormis la dernière.
Passons à la musique... Après une petite intro classique, on se prend la première claque avec «The Fourth Legacy», rythmique puissante, mélodie obsédante bref du Kamelot... et je m’arrêterai là. En effet décrire tous les morceaux ne servirait à rien car tout l’album est du même acabit. Il faut tout de même préciser une petite baisse de régime au milieu du CD, («A Sailorman’s Hymn», «Alexandria» et «The Inquisitor») mais c’est pardonnable et dure à ressentir tant on est subjugué par ce qu’on a entendu auparavant... Parlons de la ballade «Glory» qui est bien conçue et dans le même style que «Don’t You Cry»(Karma), en moins poignant.
On retrouve toutes les ambiances classiques d’un album du groupe comme les sonorités épiques, distillées tout du long ou encore la touche orientale dans «Desert Reign» et «Nights of Arabia» (Quelle inventivité tout de même!!! Utiliser le désert et l’Arabie pour évoquer l’Orient, Fallait oser!).
«Nights of Arabia» est d’ailleurs le meilleur morceau de l’album, un titre speed où Khan démontre son talent avec brio, et le break est de toute beauté, il casse sa voix et la rend suave à souhait (Qui a dit velouté??? Suave ça suffit comme adjectif, on fait pas une pub pour le yaourt tout de même...:D ).
Vous allez dire qu’il n’y en a que pour le chanteur... Non, en effet il faut rendre un grand hommage à tous les membres et notamment Glenn Barry, le bassiste qui est très talentueux et fait partie de l’aventure depuis le début. Casey Grillo, derrière les fûts, est une valeur sûre.
De nombreuses critiques ont décrit cet album comme étant encore le meilleur du combo. Je n’irais pas aussi loin, mais il fait presque jeu égal avec «Epica» et «Black Halo» et c’est déjà honorable... Donc si vous aimez leurs récentes productions, il n’y pas de raison pour que vous ne procuriez pas ce disque.