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Et voilà, encore une. Une découverte de la mort qui tue. Inside Out Music, je vous adore. Le label nous avait déjà fait découvrir Amaseffer avec son prog sympho en juin dernier, mais les amateurs de prog rock restaient un peu sur leur faim en termes de découverte, même si les tâtonnements de Beardfish ont porté leur fruit cette année.

Les six Australiens d’Unitopia avaient su convaincre la presse spécialisée, il y a trois ans, avec More Than A Dream. Nul doute que ce petit succès a dû monter jusqu’aux oreilles du label prog mondial. Pour le coup, Unitopia met les bouchées doubles, et c’est peu de le dire, avec ce double album qu’est The Garden.
Les influences affichées sont bien sûr les inévitables Genesis et Yes suivis d’une ribambelle de groupes de prog rock que le fan de néo prog adule inévitablement.

Unitopia nous offre donc encore une de ces pièces progressives où se voient défiler joie, mélancolie, calme, puissance. Les musiciens explorent avec aisance le spectre des sentiments.
C’est précisément par une composition très émouvante et pleine d’espoir que l’on commencera. One Day suffira à convaincre l’auditeur réticent qu’il ne s’est pas trompé en achetant ce disque. Le chanteur Mark Truack se hisse au niveau des grands et nous décoche tout au long de cet album des flèches qui filent inexorablement vers notre cœur. Le tout avec le piano de Sean Timms, préparez vos mouchoirs. On pourrait se la passer en boucle, sa douceur primitive (les petits oiseaux), et la montée en puissance à la fin. Bouhouhouh que c’est beau, ça prend aux tripes.

L’album s’articule autour de deux compositions longues, à savoir The Garden et Journey’s Friend. Ces morceaux verront se succéder l’ingéniosité d’un Flower Kings, interrompu par la puissance d’un Deep Purple avec Journey’s Friend], conjugué à la verve d’un Brian Johnsson sorti d’on ne sait où. Rajoutez à cela une touche symphonique et beaucoup de personnalité. Comme dirait Joe Black : « Multiplie ça par la durée de l’éternité et par la profondeur de l’infini et tu auras encore beaucoup de mal à voir de quoi je parle ». Ces deux titres concentrent tout le génie d’Unitopia. Ce savoir-faire qui lui permet de varier avec une facilité déconcertante et honteuse, passant d’un style à l’autre. Les ambiances sont très travaillées, ravissantes, étayées de multiples percussions, instruments et bruitages en tout genre.
L’ensemble est un véritable écrin dans lequel vient se placer le chanteur. Et à chaque fois qu’on ouvre la petite boite, on est ébloui par la lumière, la beauté de la petite babiole qu’on a là.
Pendant ce temps, d’autres jouent sur des ambiances beaucoup plus Pink Floydiennes comme I Wish I Could Fly où la guitare nous interprète un nouveau chant du cygne ; petit jeu dont tout amateur de neo prog est friand. Les ambiances intimistes frôleront parfois le génie d’un Riverside avec Give And Take.
On aura également des refrains percutants comme ceux de Inside The Power, This Life.

Je ne pense pas que ce soit nécessaire que j’en dise davantage. Vous aurez compris qu’on tient là une petite merveille de neo prog. Engagé pour le climat, et pour le bien-être des hommes entre eux, le groupe joint l’utile à l’agréable. Hélas, je n’ai pas les paroles à disposition pour me plonger dans l’œuvre in extenso.

Après cette mise en bouche prometteuse, vous savez ce qu’il vous reste à faire. Jetez-vous dessus, on tient là un des grands albums de prog rock de l’année. Tout y est pour satisfaire l’amateur du genre, et peut-être même les fans de métal les plus larges d’esprit. Amateurs éclairés de la mélodie, c’est ici que ça se passe.

Dreamer

0 Comments 09 décembre 2008
Whysy

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