Aujourd'hui je me souviens encore...Nous en étions à notre 45ème jour de mer, le soleil ardent tapait sur nos crânes dégarnis par le temps, et le manque de motivation de mes hommes se faisait sentir. Du pont, je pouvais entendre ces cris, qui aujourd'hui me hantent encore, ces cris de douleur causés par la peste qui commençait à envahir le bateau. Plus d'eau potable, les poissons étaient notre seule et unique denrée. La fin était proche, il nous fallait de l'action.

Mais ce jour là n'était pas comme les autres, ce jour était béni par les dieux du métal. "Capitaine! Capitaine! Navire Ennemi à Bâbord!". En une demi seconde je me jetai sur le côté droit du bateau et j'observa..."Que dis tu mon moussaillon, je ne vois rien!", "Non mon capitaine à votre autre bâbord!". Effectivement, c'était dans ces moments là que je regrettais d'avoir séché les cours de langage marin..."En effet moussaillon! Peux tu m'en dire plus?", "Oui mon capitaine, ils sont à peut près à 10km de cet atoll là bas au fond...", "Mais que me racontes tu! Que viens faire cet opticien en pleine mer?", "Non mon capitaine, cette île de corail, et ils voguent à peu près à 35 noeuds, il me semble reconnaître ce navire! Il ressemble étrangement au Manowar...non attendez! au Grave Digger!! Non mon capitaine je ne le reconnais pas! Une tête de mort orne le devant du bateau!".
"Une tête de mort... dis moi est il tout seul?", "Non! Je vois d'autres navires derrière lui, il hisse le drapeau rouge!!! Mauvais signe mon capitaine!", "En effet moussaillon, BAIGNADE INTERDITE POUR TOUT LE MONDE!!", "Non mon capitaine ils vont nous attaquer!".
Ce moment fatidique arriva enfin, nous allions pouvoir être récompensé après ces 45jours de dur labeur. Je décidai de réunir tout l'équipage, enfin de ce qu'il en restait, et nous allions établir un plan. En effet, cela va bientôt faire 20ans que je suis des cours de "fin stratagème", alors autant vous dire, la finesse ça me connaît. "Ecoutez mes enfants! On les accoste et on bute tout le monde!". J'ai pu redécouvrir le sourire sur le visage de mes hommes, ce même sourire qui avait éclairé leurs frimousses quand Valmi, notre jeune mousse, s'était coincé le testicule gauche dans le broyeur des toilettes... "Mon capitaiinnnnee le navire se nomme le Rebellion".Je lança l'assaut.
Le navire Rebellion frappa de côté le notre. C'est alors que Michael Seifert, au faux aires de Eric Adams, débarque sur le bateau, et d'une voix rauque et puissante ratisse la moitié de mon navire...voyant les choses un peu se corser, je pris mes jambes à mon cou. Mais voilà que surgit de nulle part, les druides Uwe Lulis et Tomi Göttlich qui invoquent une pluie torrentielle de basse et de guitares, je dois avouer qu'on en prenait plein la tronche...je connaissais bien ces deux druides. Ils étaient sur le navire Grave Digger passé un temps. Ils avaient pillé tout un village et n'ont fait aucun survivant...les malheureux.
On pensait avoir tout subit mais en vain, voilà que débarque Gerd Lücking, qui, d'un coup de baguette fait résonner tout le bateau. Mais quelle puissance...nous ne pouvions en sortir indemne, c'était impossible! Et que ça fracasse à coup de guitare et de rythme lourd et que ça t'achève à coup de grosses mélodies. Le navire risquait de chavirer à tout moment. Au loin j'apercevais mon moussaillon qui agonisait avec une basse introduite là ou elle ne devrait pas être, à quelques pas de lui le jeune mousse émasculé qui me faisait signe de lui envoyer une arme...n'en ayant qu'une seule sur moi j'ai préféré me la réserver, et je vois Michael Seifert l'achever à coup d'hymnes dans sa tronche. Un peu plus loin je vois un autre navire, le Choeurs des Vikings, qui s'approche à grande vitesse en hurlant refrains et autres sonates...c'était donc la fin et la fuite était la seule issue possible.

Aujourd'hui je me souviens encore de ce jour, on s'est pris une grosse branlée mais dieux que c'était bon! Mais l'histoire ne fait que commencer. Duck.