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Cela faisait un petit moment que Danzig avait disparu de la circulation. Il y avait quand même eu en en 2004 un Circle of Snake passé complètement inaperçu pour moi en tout cas et disponible chez Regain Records. On a également eu droit à la suite de Black Aria l’année dernière après le premier volet de ce projet voyageant entre Dark et classique et datant de 1992. Sans compter les bandes dessinées que le musculeux chanteur édite, mais à part cela pas grand-chose à se mettre sous la dent de la part de l’ex-membre de Samhain et The Misfits.
Heureusement Glenn Danzig a remédié à tout cela en sortant un double album sobrement intitulé The Lost Tracks of Danzig à ne pas mettre entre les mains de personnes déprimées. En effet ce recueil de compositions est particulièrement sombre.

Au programme donc 26 morceaux qui résument sa carrière au sein de Danzig (le groupe) des débuts de ce groupe jusqu’à Circle of Snake et ce dans l’ordre chronologique. A noter que ces 26 morceaux sont des rescapés de sessions, des morceaux qui n’avaient pas trouvé de place sur albums car inachevés à l’époque ou y apparaissant mais dans des versions différentes.

Le premier disque s’ouvre donc avec des morceaux datant de la préhistoire (j’étais jeune à l’époque c’est dire ;)). La production est brute de décoffrage à l’instar du premier morceau Pain is Like an Animal, un morceau plus Rock/Stoner/Garage que proprement Métal. En tout cas la voix grave et profonde de Glenn Danzig y fait merveille. Idem pour When Death has no Name qui apparaît en deux versions sur cet album. La première sonne donc comme une démo alors que la seconde version datant de 1992, plus réussie, est mieux produite et encore plus sombre.

Les autres bons morceaux de cette première galette sont la ballade Cold Rain qui sonne presque comme du Elvis Presley. Genn Danzig est très impressionnant et le morceau pourrait être issu d’un album des Doors. La reprise de T-Rex Buick McKane est pas mal non plus, par contre le titre White Devil Rise aurait tout à fait pu rester dans les cartons tant son rythme lourdingue et son refrain de hooligans ivres sont horribles.

Autre grand moment de ce premier disque Come to Silver en version acoustique. A l’origine écrit pour Johnny Cash cette chanson tout en douceur et noirceur ne dépareille pas au style de Danzig, bien au contraire.

La seconde offrande de Danzig est donc axée sur des titres plus récents comme le groovy Lick the Blood off my hands et Crawl across your killing floor. Les différents titres sur ce second disque sont légèrement plus Heavy et ont surtout une production plus puissante qui met en valeur la puissance des morceaux. Ainsi Soul Eater se classe dans la catégorie Heavy alors Bound by Blood ou Malefical se rangent plutôt dans la catégorie ballade planante avec ce qu’il faut de riffs sombres à la limite du Doom. Dying Seraph est également un très bon morceau tout en ambiance avec un Danzig tout en douceur et qui révèle donc une autre facette de lui-même.

Et la fin nous réserve encore quelques bons morceaux comme Lady Lucifera et son riff hypnotique très malsain, ou en dessert le remix de Unspeakable façon Rock/Indus très N.I.N dans l’esprit.

En résumé, cette compilation de titres oubliés à la « cave » permettra aux novices de se faire une idée de la musique de Danzig : à savoir une œuvre très sombre plus proche de Dark/Goth que de Heavy pur jus. Les fans de Manowar ou Edguy pousseront surement des cris en se demandant ce que ce truc vient faire sur HeavyLaw, les autres passeront un moment assez sympa en écoutant cet album même s'il ne va pas révolutionner le monde de la musique.

0 Comments 14 juillet 2007
Whysy

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