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Comme avait prévenu SOG, Cloverseeds, c’est un groupe pour les fans d’Oceansize, Porcupine Tree, Anathema, Tool… Et bien sûr des innénarables Pink Floyd, voire Muse.
Les Clermontois (oui oui c’est à nous ça !) livrent avec «The Opening» leur second album. Après deux EP, un changement de nom et l’unanimement remarqué «Innonence» (2008), que se cache-t-il derrière la prochette, encore une fois fort énigmatique ?

On en a donné quelques clés d’entrée : entre prog et ambient, de délicates mélodies métalliques au charme étrange, se déploient avec lenteur le long d’un album oscillant sans cesse avec finesse entre le rock alternatif et le métal, qu’il soit prog ou parfois même indus. Le côté vague à l’âme pur est un peu délaissé : l’ambiance est plus simplement triste que dark, il n’y a pas de chansons telle qu’«Avalon», poussant le romantisme jusqu’au frisson -délicieux s’il en est.
Le chant est superbe, rappelant les meilleurs moments de la courte période lyrique de la pop au début des années 2000 (Ed Harcourt avec son talentueux «Here Be Monsters» ou le premier Starsailor, «Love is Here»).
On ne peut s’empêcher d’ailleurs de remarquer que Cloverseeds est né en 2004, peut-être avec quelques-uns de ces ingrédients au chaud dans la cervelle.

Globalement énergique dans sa mélancolie, le groupe ouvre le disque avec «Over Camellia» qui est sans aucun doute la chanson la plus claire, lumineuse de l’album, et on ne peut pas vraiment dire qu’elle le soit véritablement : si des rayons percent ça et là, c’est  un soleil d’hiver. Entre compositions très atmosphériques («Flowers», «Enough»), étincelles électro-indus («Higher»), le groupe se construit une aura singulière.
Malgré tout, la répétition entraîne quelques fois l’ennui de l’auditeur lorsqu’il se relève de la torpeur neurasthénique dans laquelle le plongent les solos de guitare (par exemple, celui, troublant, qui clôt le titre éponyme de l’album). Certaines chansons renouvellent l’attention grâce à un chant par moments beaucoup plus agressif («Familiar»), voire hurlé («For those»)

En définitive, un album OVNI pas vraiment simple à décrire, à écouter, peut-être un groupe pas encore tout à fait à maturité (la redondance affleure souvent), mais des choses vraiment surprenantes, ce qui peut être bienvenu !
Attention donc, CloverSeeds n’est pas forcément abordable pour tout un chacun. Certains devront certainement faire un certain effort avant d’arriver à un bon confort d’écoute et apprécier le spleen qui s’en dégage à chaque instant. À vous de voir si l’expérience vous tente !

Pour ceux qui apprécieront le plus la musique du groupe, celui-ci ouvrira à nouveau pour Anathema sur plusieurs dates en 2011.

0 Comments 31 décembre 2010
Whysy

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