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Après un début d’année 2007 quasiment sans faute de la part du label Inside Out Music qui a sorti des albums assez exceptionnels comme le nouveau et déroutant Pain Of Salvation, un Neal Morse fidèle à sa réputation et la découverte de Pure Reason Revolution, le label progressif se devait d’enfoncer le clou en confirmant la cuvée 2007 appellation Inside Out contrôlé comme un grand cru.

C’est avec un plaisir non dissimulé que je me lance dans la découverte du groupe Redemption que j’avais à peine effleuré lors de sa précédente sortie, le très remarqué The Fullness Of Time qui voyait un groupe talentueux avec de grands noms comme celui de Ray Alder (Fates Warning) ou Jason Rullo (Symphony X) pour en faire la promotion.
Mais, que ces personnalités s’accaparent le succès de Redemption il n’en est pas question. Car Redemption n’a attendu personne pour composer une musique aboutie et technique. Jason Rullo n’est plus de la partie pour ce The Origins Of Ruin et il se voit remplacé par Chris Quirarte. Le groupe annonce dès la cover, la couleur de l’album : noire.

The Origins of Ruin est baigné de cette aura noire et pesante presque hivernale. Les morceaux se font percutants et assez bluffants techniquement je l’avoue, moi qui a pourtant d’habitude tendance à zapper ces éléments. Mais cet aspect est suffisamment mis en avant dès les premières secondes pour que l’idée pénètre nos mémoires.
La voix de Ray Alder est très mise en avant, parfois d’ailleurs un peu au détriment du reste qui ne manque pas d’être admirable. Et oui, chanteur de renom, chanteur de talent, le charismatique chanteur de Fates Warning semble s’en donner à cœur joie. Alder (pour ne pas dire Ray, puisqu’ils n’ont pas le même type de voix) possède un timbre entre grave et aigu, donc assez bien équilibré et tout à fait adapté pour les passages sensibles et doucereux. C’est donc sans grande surprise qu’il nous livre ses plus belles interprétations dans la ballade The Origins of Ruin et l’excellent Man Of Glass. La première marquera par son jeu en duo entre les lignes de piano et de chant dont il se dégage beaucoup d’émotions. La seconde se dégageant par les variations du chant où Alder module et accentue sa voix de manière à la rendre plus vivante, plus prenante.

La guitare quand à elle offre de bons solos et des rythmiques efficaces, elle nous sort d’emblée le grand jeu avec la puissante The Suffocating Silence et ne baisse pas en qualité tout au long de l’album.
La basse, quant à elle, n’a pas été oubliée lors de la production et ronronne avec plaisir nous gratifiant de ses rythmiques autant alambiquées que délectables.
La batterie a un bon son, le batteur la martèle abondamment et avec un bon punch conférant ainsi cet aspect assez rentre-dedans que le groupe se plait à marier à des passages calmes comme sur Used To Be.
Le compositeur a vraisemblablement été suffisamment inspiré pour pratiquer une musique qui, même si elle touche un peu les terrains Symphony X ou Dream Theater, reste assez personnelle. Toutefois, l’album reste assez homogène et nécessitera, par conséquent, de nombreuses écoutes avant de pouvoir l’apprécier à sa juste valeur. Comme diraient certains « C’est du dense, c’est du lourd ».

Je vous avoue n’avoir pas de grandes affinités avec ce genre de Prog Métal à gros son (Train Of Thought doit être l’album de Dream Theater que j’aime le moins) mais si les textes sont bons il se peut bien que j’arrive à élever cet album au rang de révélation.
Le printemps pointe peu à peu son nez et c’est avec saveur que quelques fleurs progressives montrent déjà le bout de leurs nez. Aura-t-on les merveilles que l’on est en droit d’attendre ?

Dreamer

PS: Profitez de l'album en streaming sur leur website.

0 Comments 24 mars 2007
Whysy

Whysy

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