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Je ne sais pas vous mais moi j’ai une petite idée : si jamais j’avais la possibilité de renaître dans une autre époque historique que ce soit le passé ou le futur, je sais où et quand j’aimerais me retrouver : à San Francisco à la fin des années ’70. Oui, messieurs, car c’est là bas que le thrash metal a débuté. On appelle couramment San francisco et ses alentours la BAY AREA et il y a un tas de groupes plus ou moins connus qui y ont fait leurs premiers. La preuve : METALLICA naît à Los Angeles mais rapidement déménage sur la Bay Area. C’est ici qu’on retrouve MEGADETH, METALLICA, SLAYER, ANTHRAX, TESTAMENT, EXODUS, FORBIDDEN, DEATH ANGEL, ATROPHY et DEFIANCE et j’en oubli j’en suis sur. Le thrash a connu ici son plus beau vivier : Kerry King pond ses solis sur KILLING IS MY BUSINESS le premier album/demo de MEGADETH. Kirk Hamment enregistre le premier album d’EXODUS « Bonded by blood ». En effet des idées circulaient sans arrêt ainsi que les musiciens guidés par une sacrée envie d’expérimenter.  

Parmi les groupes plus blasonnés on en retrouve de plus modeste comme DEFIANCE auteur de trois albums pendant ces années là : PRODUCT OF SOCIETY (1989), VOID TERRA FIRMA (1990) avec une reprise très réussie de KILLERS d’IRON MAIDEN et BEYOND RECOGNITION (1992). Puis le groupe a splitté. Les trois albums sont très très bons : puissants, directes, avec du bon thrash mais sans les compositions à tiroirs style « Master of puppets » ou « Rust in peace ». Mais puisque depuis quelques années le maître mot dans le marché du metal est  « REUNION » voici que DEFIANCE retourne à calquer la scène. Oui mes chers, car tout le monde se réunit et depuis les MAIDEN on a eu droit à JUDAS PRIEST, TESTAMENT, ANTHRAX, SLAYER (avec Dave Lombardo à la batterie), CELTIC FROST, et j’en passe et je ne vous parlerai pas non plus si ces COME BACK sont justifié par le pognon ou l’envie d’en découdre.

DEFIANCE donc : on prend les mêmes et on recommence. J’aime leurs albums passés et je ne compte pas le nombre de fois où leur premier album PRODUCT OF SOCIETY a tourné sur ma platine. J’étais jeune et je me vois dans ma chambre d’ado avec mon tourne disque géant car à l’époque on ne miniaturisait pas la technologie et  la porte bien fermée pour éviter que ma mère gueule.

Bon fini le speech et on rentre dans le concret enfin : si vous connaissait déjà le groupe sachez que à tort ou à raison le combo n’a pas évoluée. Du tout. Même la pochette n’a pas évoluée et elle est assez vilaine comme les autres du groupe. Seule la production est impeccable par rapport au son un peu pourri (faut l’avouer) des trois albums précédents car sortis en vinyle. Les titres se suivent et s’enchaînent avec une force et un dynamisme qui tuent. Ici pas de refrains mémorables, pas de chœurs, d’arrangements orchestraux : seulement de la sueur et du thrash. L’album entier se dresse comme un monolithe noir – monument au thrash d’antan-  on ne peut pas l’ébrécher ni trouver des failles tellement il est cohérent et solide. Comme on ne peut pas isoler une chanson et en faire une analyse. Ceci est un album pour les fans de thrash : pas de compromises, nous sommes face à un diamant brut. On a un album très proche de « Shovel Headed Kill Machine » d’Exodus ou de « The Formation of Damnation » de Testament et d’ailleurs il faudrait les mettre sur la même étagère. Nous sommes face à un album qui mûrit écoute après écoute et dont le coté old school est vraiment assez présent et mis en avant. Serait-ce aussi sa limite ? On admire surtout les riffs très tordus de Jim Adams, mais d'où tire-t-il son inspiration? Et le jeu de batterie de Mark Hernandez vraiment direct et technique.


Ce THE PROPHECY est conseillé à tous les amateurs de THRASH ainsi qu’à ceux qui aiment la bonne musique tout simplement. Moi je reprends ma machine à voyager dans le temps! Au revoir!


0 Comments 19 novembre 2009
Whysy

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