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Un No Man's Land de sable blanc écrasé par le soleil et battu par les vents ! Un désert impitoyable, un monde hostile et désertique dominé par les clans de nomades, un combat permanent pour la survie de l'espèce humaine ! Et pourtant le temps s'est écoulé depuis la furieuse bataille qui avait opposé Russel Allen et Jorn Lande pour la suprématie de ce monde désolé, les fragiles tentes ont cédés leur place à de hautes constructions métalliques défiant l'horizon, les machines de guerres se sont perfectionnées intégrant toujours plus de technologies. Du haut des gigantesques gradins élevés pour l'évènement, le peuple se passionne pour le combat et observe désormais avec attention ses deux champions. Le soleil descend sur la crête de l'horizon, les machines rugissent... le spectacle peut commencer !

Chaque révolution de la terre autour de son étoile nourricière révèle à la communauté métallique mondiale une flopée de grands albums et de nouveaux talents, dans le but d'apaiser pour un temps son appétit insatiable. Plus personne n'a de doute à ce sujet, l'année 2007 restera gravée dans nos archives comme l'une des plus fantastiques qu'ait jamais connu le monde du Metal. Et au milieu de cette abondance, la présence de The Revenge deuxième album de la franchise Allen/Lande ne peut pas relever que du hasard. L'heure était venue d'apporter une suite au merveilleux The Battle, et c'est noyé au milieu du raz de marée de sorties alléchantes que nous arrive enfin le tant attendu : The Revenge !

La première chose qui frappe (un bon gros coup de patte cybernétique dans les gencives) c'est la continuité parfaite avec le premier opus. La ligne musicale est rigoureusement la même, et la volonté des trois acteurs est bel et bien d'inscrire Allen/Lande dans la durée, non pas comme un projet sans lendemain, mais comme un groupe à part entière avec un son, un style bien reconnaissable. A ce niveau on peut dire que le cerveau de l'histoire, le brillant Magnus Karlsson (instigateur de Last Tribe, Planet Alliance ou encore Starbreaker), nous compose une nouvelle fois une série de pépites croustillantes, ciselées pour s'adapter à merveille aux timbres si spécifiques de ses deux champions. The Revenge s'inscrit dans la tradition Heavy/Rock de son prédécesseur, les claviers disposent d'une place prépondérante dotant les mélodies d'un caractère délicieusement aérien, noyées dans un océan de rythmiques implacables martelées par le trio guitare/basse/batterie. Le résultat est éloquent notamment sur le grandiose «Under The Waves» ou le planant «Who Can You Trust».

Une nouvelle fois le mimétisme entre les sieurs Russel Allen et Jorn Lande est impeccable, il faut vraiment s'y connaître pour différencier les deux sur les titres en duo, et les morceaux individuels conservent une cohérence parfaite les uns avec les autres. Bref plus que jamais le titre «The Revenge» semble inadapté pour qualifier cette entente absolument parfaite entre les deux hommes. Et comme il est rarissime de retrouver ensemble sur une même galette deux talents de cette envergure ne boudons pas notre plaisir. Ceux-ci n'ont pas leur pareil pour transformer deux simpe lignes de chant en un refrain prenant aux tripes : «Wake Up Call», «Just A Dream» et «Gone Too Far» sont là pour le rappeler. Jorn Lande m'a d'ailleurs presque tiré une larme sur la transcendante «Master Of Sorrow», alors que «When Time Doesn't Heal» conclut le disque sur quelques arpèges cristallins, et une prestation de nos deux hommes tout simplement bouleversante !

Incontestablement The Revenge se situe en-dessous de son prédécesseur, et pourtant comme vous avez pu le constater je n'ai pratiquement édicté que des qualités tout au long de cette chronique. Tout simplement car avec le temps et les écoutes, cette galette se révèle excellente, et dans la continuité de ce que Allen/Lande aspire à devenir. Dans une discographie il faut un album pour définir un style, et d'autres pour le mettre en application et le sublimer... et à ce niveau The Revenge remplit son rôle à la perfection !

SMAUG...

0 Comments 13 juin 2007
Whysy

Whysy

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