Vous recherchez quelque chose ?

En 2000, le Grec Thanasis Lightbridge eut une illumination. Est-ce le fait du bug de l'an 2000 tant annoncé ou non? Personne ne peut le dire, mais c'est sur ce coup de tête qu'il décida de créer une nouvelle dimension dans le Métal. C'est ainsi qu'il surprit le petit monde de l'underground en inventant un nouveau style : L'Electronic Art Metal avec son groupe Dol Ammad. Plus qu'un style, il s'agit d'une façon de penser, d'une philosophie sur cette musique que nous dévoile le bonhomme. Philosophie qui l'amènera 8 ans plus tard, fort de ses expériences et de ses différentes réflexions, sur un autre projet : Dol Theeta. Et c'est en ce 25 Décembre 2008 que sort le premier opus du combo, intitulé The Universe Expands.  Voyant ses idées loufoques se développer à une vitesse ahurissante, il décide de créer Dol Theeta afin de ne pas empiéter sur la voix tracée par son autre groupe. Pourquoi? Tout simplement parce que sa vision de son art grandit et prend une autre ampleur. En effet, dans Dol Theeta, adieu la double pédale, la guitare lourde et les chœurs. Place à une musique plus calme, plus envoûtante. Car oui, The Universe Expands ouvre les portes de ce que l'on pourrait appeler un Electro Rock Prog à chant féminin. On retrouve au micro Kortessa, présente dans la chorale de Dol Ammad ainsi que Dimitri (Synesthesia et Transcending Bizarre?) lui aussi affecté dans le premier projet de sieur Thanasis. Le maître à penser se retrouve comme à son habitude derrière les synthé mais aussi … à la batterie !  En ce qui concerne le chant, la miss possède un timbre vraiment magnifique, alternant passages opératiques, envoutants et atmosphériques. Je pense que sa voix est tout simplement parfaite pour la musique du groupe renforçant ainsi le côté magique. La guitare reste toujours en arrière plan afin de soutenir les différents sons électroniques; Cependant, lors des solos, celle-ci submerge la musique et transporte véritablement l'auditeur grâce à la maitrise de Dim et de son jeu si particulier et émotif. Pour ce qui est de la batterie, je dois avouer que Thanasis se débrouille plus que bien. Officiant déjà au sein de Synesthesia en tant que batteur, il nous montre là tout son talent et n'a vraiment rien à envier à d'autres batteurs (Mud). Incroyable mais vrai, on le retrouve également en chant afin de faire un duo avec la miss sur la chanson Something Called Tomorrow. Je dois avouer avoir été agréablement surpris, et cette chanson se révèle être ma favorite ! Venons-en au plus gros instrument de l'album : le synthétiseur. Comme pour Dol Ammad, on se croirait dans une salle de cinéma en train de regarder un film Stars Wars. Cependant, alors que dans Dol Ammad le côté electro était bien speed, là même les sons extra-terrestres sont ralentis afin de rendre le résultat encore plus spécial et particulier.  On peut aussi noter quelques passages jazzy (Every Goodbye) des plus réussis, apportant ainsi un peu de changement fort appréciable. D'autres ingrédients new age font également leur apparition dans plusieurs titres de l'album (Goddess). Cette incorporation d'éléments divers implique une richesse importante, ce qui facilite l'écoute de l'album d'une traite. Pour les points négatifs, il est indéniable que le style du groupe en rebutera certains tant il est impensable dans le Métal. Cet effet de surprise peut être cependant un atout comme un désavantage.  Ensuite, sur deux chansons j'ai l'impression que le compositeur ne savait pas comment intégrer certains éléments. Par exemple dans la chanson Nighttime, au milieu de la chanson on a 2sec de blanc, et la chanson repart sur des notes complètement différentes comme si on avait l'impression d'entendre une autre chanson. Évidemment quand le refrain revient, on reconnaît de nouveau la piste. C'est assez étrange et surprenant, mais je ne sais pas si on peut vraiment parler de point négatif pour cet aspect.  On pensait avoir tout vu avec Dol Ammad, et pourtant Thanasis Lightbridge nous offre un nouveau projet des plus surprenants et qui plus est très bien produit. Dol Theeta expérimente et s'aventure dans des contrées encore insoupçonnées du Métal, là où aucun groupe n'a osé mettre les pieds tant les critiques peuvent être virulentes. Certains Métalleux crieront au scandale et prétendront que l'Electronic Art Métal représente le bug de l'an 2000 de par ses éléments électroniques. En ce qui me concerne, je dirais plutôt qu'une grande ouverture d'esprit est fortement recommandée pour apprécier cet album, et la musique que nous propose cet artiste. Plus qu'un voyage, c'est une épopée psychédélique qui nous est offerte au sein de notre esprit.  Welcome aboard the Dol Theeta space ship. Note réelle : 8.5

0 Comments 21 janvier 2009
Whysy

Whysy

Read more posts by this author.

 
Comments powered by Disqus