Et bien, sous un artwork un peu cheap quand même se cachait finalement une très bonne surprise. Selon le même principe que l’AVANTASIA de Tobias SAMMET, il s’agit d’un concept album sur le difficile règne d’une reine lézard –bah- en butte aux forces du Mal, avec plusieurs personnages intervenant au fil de l’histoire. Cela veut donc dire différents chanteurs et chanteuses – 6, au total- pour des compositions allant du speed à la ballade, en passant par des mid tempos incrustés comme autant de perles dans des parties instrumentales aux allures d’une BO de film de sword et sorcery- non, non, je n’ai pas dit Seigneur des Anneaux !
Ici, pas d’intervenants au rabais. Par exemple, dans le rôle du « saviour », Oliver STRASSER, voix haut perchée, qui assure comme un chef sur les morceaux speed sans irriter les conduits auditifs et nous balance de l’émotion à revendre dans les parties plus calmes.
Dans le rôle du «  King », Chitral SOMAPALA, bien connu par ceux qui auront craqué sur le dernier FIREWIND ou sur l’excellent MOONLIGHT AGONY. Un ton en dessous de celle d’Oliver STRASSER, sa voix complète donc celle de ce dernier sans la concurrencer.
Et encore dans le rôle de la « WizardQueen », Ulrike Esch, dont la voix pop-rock – proche par exemple de celle d’Andrea de LUNATICA- fait merveille sur des mélodies et des refrains toujours craquants.
Plusieurs chanteurs et /ou chanteuses peuvent intervenir au sein d’un même morceau, chacun ayant sa mélodie propre, assortie éventuellement d’un changement de rythme. Cela confère et assure à des titres qui peuvent flirter avec les 9 minutes une richesse certaine avec effets de surprise garantis.
Linéarité, ennui, effets répétitifs ont été boutés hors de ce cd à grands coups de mélodies très réussies. Les compos n’ont rien à envier à la crème du heavy mélodique et nous balancent régulièrement des refrains irrésistibles. Une ambiance assez récurrente de folk médiéval apporte un plus et un charme indéniable sans nous lasser.
Côté production, un Sacha PAETH ou un Piet SIELK nous aurait garanti un son peut-être plus ample, mais franchement, c’est largement au-dessus de la moyenne. Et les musicos parviennent à nous recréer des ambiances orchestrales tout à fait convaincantes sans le moindre bout d’orchestre.
Au final, un album très agréable à écouter qui ne pourra que ravir les fans de heavy mélodique.
Et tenez, puisque je vous parlais de Tobias SAMMET en préambule, sachez que le père Tobias himself fait une courte apparition sur ce WIZARD QUEEN. Un gage de qualité, en somme. Papa Duck