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Je vous la fais rapide et violente.
2 armées s’observent dans la brume matinale descendant du Mont Fuji. Les chevaux piaffent d’impatience et les écailles d’armures luisent au soleil levant (enfin le truc habituel quoi).
Soudain, le général d’une des armées porte la main derrière sa nuque, sans doute pour dégainer une arme d’hast quelconque…Mais non !! C’est bien d’une Flying V dont il s’agit, et qu’il brandit devant la foule de soldat, provoquant des rugissements guerriers parmi ses troupes !!
Imaginez quelques instants si Children of Bodom venait de se mater Zatoichi, Dead or Alive (celui de Takashi Miike), Kenshin le Vagabond et Basilisk… et en avait fait un album complet !!!
Voici donc un nouvel ovni dans le paysage musical du métal finlandais (et oui, encore une barquette de Captain Igloo à insérer dans votre lecteur).
Je ne connaissais pas ce groupe dont le premier essai (sous forme de démo) remonte à 2007, et je dois dire que je m’en veux un peu vu la qualité musicale dont ils font preuve.

On retrouve bien dans ce disque les attributs finlandais de Bodom (avec une agressivité supplémentaire) mais passés à la moulinette sushi. Des instrumentations japonaises (cithare, tambourin, violon bridé et autre clochette aux 5 parfums) viennent ponctuer l’ensemble pour en faire une magnifique musique de film…Extrême !!!
Car c’est bien de métal pour bonhomme dont il s’agit. Ne vous laissez pas émouvoir par la chorale qui intervient ici et là. Elle ne sert qu’à préparer le terrain aux blasts du batteur, à ses rythmiques assassines de rides et de cymbales. Des duels incessants de guitares et de claviers épaississent le concept de l’album, et il devient dès lors impossible de ne pas se poser tranquillement pour savourer cet album. Je vous met au défi de faire votre repassage ou vos épluchages de haricots (à moins que ce soit les mêmes que dans Dragon Ball) en écoutant ce disque. Il y a quelque chose d’indéfinissable qui vous captive, qui ne vous lâche pas, qui vous force et écouter encore et encore ce chef d’œuvre.
Le chanteur ne ménage pas sa gorge (Hatebreeder de Bodom n’est pas si loin), même si sa performance reste la chose la moins marquante de l’album.
Une longueur moyenne de chanson qui force le respect (environ 6 minutes) et un souci de l’orchestration à la hauteur de grand compositeur (avis aux amateurs de Joe Hisaishi) et vous comprendrez doublement pourquoi ce disque enterre avec facilité une grande majorité de Movie Metal band.
Pour être honnête avec vous, je me suis quand même fait jeter en le passant en fond sonore lors d’une soirée entre potes « amateurs de métal juste parce que Evanescence et Nightwish existent », mais j’ai quand même obtenu les faveurs du public par rapport à la qualité des orchestrations.


Et que dire de cette pièce maîtresse de presque 16 minutes qu’est « Blades in the snow », si ce n’est qu’elle est un véritable monument à la gloire des combats au sabre. Un opéra hommage à l’honneur des guerriers samouraïs. Des riffs ultra inspirés s’encastrent au fond du crâne pour ne plus en sortir. Impossible de ne pas finir le pot de Wasabi après ça (attention aux remontés nasales).

Je viens de finir une cure de sushi - brochettes d’une semaine suite à l’écoute de ce disque. Je retourne maintenant à une alimentation normale, mais je préfère vous mettre en garde, gare aux excès dû à la contamination « Whispered ».
L’originalité reste le maître mot de ce disque inqualifiable en terme de style (on reconnaît juste l’origine scandinave du son). A quand un album sur le Rajasthan par Cannibal Corpse ?

0 Comments 20 avril 2010
Whysy

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