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LORDI est définitivement un cas à part dans notre paysage musical préféré... Mis sur le devant de la scène metal européenne une fois sa carrière lancée dans sa Finlande natale, ce groupe atypique a su conquérir les coeurs des amateurs de hard rock typé 80’s, le visuel en plus (ou avec, selon la référence). Gagnant de l’Eurovision et bénéficiant alors d’une visibilité à grande échelle, le groupe a ensuite subit un post-buzz douloureux, soit un retour quasi total à un certain anonymat. Le problème étant que LORDI a perdu également certains de ses premiers fans au passage... Reste que le groupe revient en 2013, après un énième changement de line up, et surtout après un album plutôt moyen («Babez for Breakfast»), loin en tout cas des standards proposés par le groupe sur ses 3 premiers disques.

Laissons d’emblée toute idée de suspense digne d’une série Z de bas étage (quoiqu’on resterait dans l’ambiance) : LORDI fait du LORDI. Point. Le groupe n’a en effet jamais changé sa formule depuis ses débuts et il est clair que ce leitmotiv aura la peau dure encore un paquet d’années. On retrouve ainsi ce hard rock totalement typé 80’s, à base de refrains accrocheurs et immédiatement mémorisables, le tout enveloppé par la voix très caractéristique (et c’est ce qui fait la particularité de ce groupe musicalement très classique) de Mr LORDI...

Ainsi, les titres accrocheurs et très mélodiques (bien que plutôt prévisibles) se succèdent, avec un plaisir coupable continu, d’un «We're Not Bad For The Kids (We're Worse)» au titre franchement fandard à l’excellent et rapide «I’m the best» (ou quand un refrain d’une simplicité extreme ne peut empêcher votre pied de taper en rythme...). «Horrifiction», quand à lui, rempli le rôle de la chanson ambiancée de l’album (on n’ira pas jusqu’à parler de ballade), mais on reste loin d’un «It snows in hell» (par exemple). Et le bon «The riff», premier single désigné, aura bien du mal à devenir un classique, comme cela a pu être le cas avec «Would you love a monsterman?», «Devil is a loser», ou bien (évidemment), «Hard rock hallelujah».

On peut également déplorer les bonnes idées thématiques quelques peu gâchées par un léger manque de finition... «Happy new fear», par exemple, développe une idée très sympathique, et un final vraiment amusant, mais le tout est handicapé par un refrain vraiment trop léger... Enfin, passons sous silence le «morceau» final, qui brille par son idée (un hommage à Otus, décédé il y a peu), mais pas par son contenu (indescriptible, je laisse les aventuriers découvrir par eux même).

Meilleur, quand même, que son faible prédécesseur, mais clairement pas au niveau de ce que le groupe a pu nous offrir de mieux, «To beast or not to beast» se contente de faire le boulot avec une certains efficacité, à défaut d’imagination ou de surprise musicale.

Je conclurai en précisant qu’intellectualiser du LORDI reste, à mon sens (et malgré la rédaction de cette chronique) une mauvais idée, et que toute analyse des morceaux figurants sur cet album ne pourra éclipser le sentiment de plaisir qui se développe à l’écoute de ce dernier. On passe tout simplement un bon moment... Et n’est ce pas finalement le plus important ?

0 Comments 14 février 2013
Whysy

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