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1988... Un avion se dirige vers le Japon. A son bord, le grand, l'unique, le virtuose aux doigts magiques et inoxydable collectionneur de Rolex, j'ai nommé Yngwie Johan Malsmteen. Que se passe-t-il? Nul ne le sait.. Toujours est-il qu'Yngwie et les joyeux lurons de son groupe agacent profondément une autre cliente. Excédée, celle-ci finit par leur jeter un verre d'eau...  Qu'avait-elle fait???? Elle avait rompu le fragile équilibre qui gouverne ce monde : Elle avait déclenché l'ultime furie d'Yngwie (bah en même temps, on peut le comprendre, sa rolex, son pendentif ferrari et surtout son fute en peau zèbre préféré tout mouillé, il y a de quoi!!!). Notre gaillard se lança dans une mémorable mais néanmoins désopilante colère pour finir par hurler "You releashed the fucking fury... YOU RELEASHED THE FUCKING FURY"!!! :)  Le temps a passé depuis lors…..l'histoire est devenu légende…. la légende est devenue mythe... et en 2005 notre facétieux guitariste, profitant du bug déclenché par la sortie sur you tube de cette aventure filmée par un passager, sort son 15ième album sous le nom d’ UNLEASH THE FURY ! Ne tergiversons pas plus longtemps, cet album est une envolée lyrique et poétique vers les cimes les plus hautes du néo-classique. La qualité est remarquable tout au long des 18 titres qui composent cette œuvre qui, pour le coup, aurait pu prendre le nom de Magnus opus, titre déjà utilisé par le père Yngwie pour un album pourtant assez moyen. 18 titres et une richesse et une densité inégalée depuis le début du XXIème siècle dans le genre. Les soli sont ahurissants et particulièrement inspirés (une habitude, me diront les connaisseurs du bougre) mais ici, ils sont touchés par la grâce : Que ce soit des tornades néo-classiques (« Crown of thorns », « let the good time roll », le tourbillonnant« Exile », « the hunt »…) , des déluges de sensations incontrôlables (« beauty and a beast », « Russian roulette ») ou des incursions réussies dans des tonalités plus blues, plus « rock » (« Cherokke warrior », et selon moi « Revelation ») on sort de l’écoute de l’album totalement scotché, soufflé, choqué comme si un ouragan de mélodies nous était passé dessus….  Mais attention, les chansons ne sont pas que des faire-valoir aux solis, ce sont des bombes, avec des refreins exceptionnels (« Russian roulette », « Unleash the fury », « Crown of thorns », « Révolution », « exile »….) Les intros et les ponts sont très travaillés et on se prend facilement à fredonner les paroles de certains titres. Le chant est aussi excellent (décidément !!), Dougie White n’est pas n’importe qui et il colle littéralement avec les ambiances développées par les titres ( une fois encore « the hunt » « russian roulette » « Révolution » et « crowns of thorns ». Il est à noter que sur un titre Yngwie s’empare du micro (si,si) c’est sur Cherokke warrior…Le résultat est mitigé (surtout pour son « ahah » et sa phrase parlée « You know what I’m talking about ».. enfin bon cela aère l’album.  Enfin, quatre instrumentaux parsèment ces déflagrations sonores que constituent les compositions chantées : deux sont des hommages à Bach, qu’Yngwie remercie dans tous ses livrets.(Fugetta et Paraphrase), l’émouvant Guardian angel (il reprend souvent la métaphore de l’ange pour évoquer sa femme, April) et le majestueux et baroque « Magic and Mayhem », un pur bonheur !  Bref Malmsteen n’a pas menti, il a vraiment déchaîné sa furie tel un Pluton ouvrant les portes de l’enfer pour laisser déferler ses légions diaboliques…Il propose une de ses meilleures réalisations, une œuvre ébouriffante et grandiloquente.

0 Comments 18 janvier 2008
Whysy

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