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L’album est mauvais. Voilà un verdict sans appel et distillé avec froideur comme je l’aime. Dès la première ligne vous êtes fixé car à ma plume désabusée vous faites confiance. Avec de la chance une majorité d’autre vous n’iront pas plus loin que ces quelques lignes et je vais pouvoir raconter n’importe quoi dans la suite, et tout ça incognito. J’aurais rempli mon quota de lignes en rigolant tout en offrant un texte médiocre, finalement à l’image de ce « We Rule The Night ». Et pourtant j’y ai cru à cet album pendant un court moment ! Le style a évolué ! On quitte les rivages du metalcore grotesque des deux précédents disques pour arriver à un rock / metal édulcoré d’un ridicule sans nom. Dès lors un cruel dilemme s’oppose à nous : comment aborder un tel disque ? Si l’approche se fait du coté métal : c’est de la merde. Mais si elle se fait du coté rock… hé bien c’est aussi de la merde ! J’ai lu il y’a peu sur un webzine concurrent une analyse que j’ai trouvé à la fois juste et distinguée je cite : « cet album est une véritable péripatéticienne, la prostitution faite musique » ; une belle pute scatophile en somme ! Mais pourquoi tant de violence ?

Parce que cet album pue le profit et la vénalité. A aucun moment on ne peut croire que ce ramassis a pu être composé avec un souci artistique. Ici tout est calculé et formaté pour ne pas froisser les sensibilités et toucher au plus large. Ce n’est pas quelque chose qui me dérange lorsque c’est bien fait, mais ici la démarche est d’une stupidité sans nom. On touche véritablement au vide artistique, une honte musicale de presque 41 minutes sans idées ni talent. Qu’il est loin le temps du décent « Eden Fire » car ce nouvel étron commercial va au-delà du mauvais goût. Les riffs sont inconsistants et usés jusqu’à la moelle à tel point que l’on atteint un niveau de platitude musicale assez incroyable. En plus d’être plates, les chansons sont prévisibles et revisitent absolument tous les clichés du rock de pacotille. Un véritable tour de force. Ajoutez à cela des mélodies quelconques et banales et vous obtenez un sacré cocktail… à ce stade il n’y a que la pitié qui m’envahit, en fait.

On comprend très vite où va nous emmener l’album. Gloire à celui qui arrive à endurer les 4 premières chansons (sans y être contraint bien évidemment). Et l’album démarre fort avec « The Beauty And The Freak » aux paroles à hurler de rire. Outre sa faiblesse musicale « Revolution, Baby ! » se pare d’un refrain honteux. Mais le pire arrive ! « Turn It Up » ! Alors cette chanson c’est du oh my god ! On atteint là les tréfonds de l’art, la débilité incarnée. Rien que de penser à l’intro j’en ai des frissons de gêne. Mais on sait que de la débilité au ridicule il n’y a qu’un pas. Un pas que « My Own Life » franchit allégrement ! Une ballade acoustique juste… les mots me manquent… ce sont les BB Brunes suédois ! Il n’y a rien, RIEN. J’ai jamais entendu une chanson tellement naze, tellement clichéesque… Sérieux, c’est pour rire non ? Il faut croire que non, et ce n’est pas la seule ballade mièvre et pompeuse de l’album car « Miles Apart » et « Leave Me Alone » sont plus ou moins dans le même délire.

Au niveau du line up on note l’arrivée de Nathan J. Biggs au chant après le départ de Roland Johansson. Au niveau de la voix c’est kiff-kiff, les deux étant plutôt bons. Le problème c’est davantage la manière dont la voix est utilisée, c'est-à-dire les lignes vocales. Plus catchy tu meurs. On retrouve tous les gimmicks vocaux radio-friendly que l’on déteste tant. Cette manière de chanter pour faire mouiller les pucelles. C’est très drôle. Bon sinon on a aussi Richard Sjunesson, le mec qui sert à rien. Pour ceux qui ne sauraient pas, il s’agit du chanteur « extrême » en bref le mec qui est sensé faire les growls. Mais bon le souci, outre le fait qu’il soit mauvais, c’est que seulement deux ou trois chansons comportent deux ou trois lignes de cris. Sinon il est en back vocaux inaudibles sur le reste des pistes. C’est très drôle car on sent clairement le mec qui ne sert à rien dans le groupe, mais qu’on peut pas virer parce qu’il fait parti des 3 frères et qu’il est sensé être le leader.

Finalement tout est à jeter sur cet album car si pour moi les 3 meilleures pistes sont « Burn This City », « Plans Are For People » et « We Rules The Night » vous comprendrez mon désespoir. En bref un album blague parmi tant d’autre que le bon goût ne saura pardonner. En plus de ça le groupe se pare d’une image déplorable en témoigne le clip de « Turn It Up » juste inconcevable. Alors, en toute objectivité bien sûr, ce groupe est débile.

…TeRyX…

0 Comments 20 octobre 2010
Whysy

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