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Mais quel retour en force, et avec le panache en plus!!Et oui les enfants, ce n’est plus contestable, le hard rock mélodique revient en force depuis la seconde partie des années 2000. Les grands anciens sont de retour Guns, Whitesnake,Gotthard enchaînent les réalisations de qualité, des formations talentueuses renouent avec le faste d’antan (Last Autumn dream, Brother Firetribe) et même des artistes Black lancent leur projet Hard (Chrome Division ) Non qu’il soit poisseux ou sucré, mélodique ou incisif,  Il est impossible de tortiller des espadrilles, amis lecteurs, The Hard Rock is back!! Mais était-il seulement parti ? C’est ce qu’on pourrait se demander en découvrant l’itinéraire alambiqué de Charing Cross: cette formation a en effet déjà plus de 20 ans d'existence, mais multipliant les changements de line up, les démos (quatre au total et même un mini album sorti dans la discrétion la plus totale) et les concerts, ce n’est qu’en 2008 que  put sortir leur première esquisse sobrement intitulée : We’re Charing Cross

Il est cependant jamais trop tard pour bien faire.Tonitruants sur leur photos promos (ils posent délicieusement au milieu de chaînes) ces sympathiques suisses envoient  un hard rock mélodique décontracté et sans prétentions, qui présente dès sa deuxième piste sa philosophie très eighties, croisement entre un manifeste hédoniste et ode permanent à la fête. La formation helvétique n’entend pas révolutionner la face Nord Est de la musique, elle entend juste botter les popotins comme le proclame un Kick Ass Rock And Roll sans fioritures qui commence par un rire et se termine par des bouteilles qu’on décapsule. (l’inverse est tout à fait possible aussi !!:p ) S’appuyant sur les mélodies toniques de Pascal Zwyssig et Andy Dornfall (véritables points forts du groupe), Charing Cross développe des titres propres et bien exécutés qui s’apprivoisent très facilement : Ain’t no time et ses chœurs se fredonne rapidement et l’ensemble reste toujours immédiatement accessible et plaisant (Goin’ Down).

Les titres de facture classique sont tout de même bien (trop ?) représentés : Un Burn the Sun n’a pas grand chose de flamboyant quand même deux ballades très Guns And RosesCan’t Have it All (limite pastiche de don’t you cry) et Long time ago qui passent bien avec des soli sirupeux très réussis. Néanmoins la durée de vie de tels morceaux semble fragile tant il leur manque le refrain qui claque, le riff mémorable qui atomise les gnous ou le solo qui repeuple le Zambèze. Pourtant les gars de Charing Cross sont méritants : Voices se veut certes plus rugueux, et le chanteur Peter Hochuli donne tout ce qu’il a sur chaque titre avec ses trémolos à la Tobias Sammet   mais on ne peut passer sous silence ses ratés sur les passages parlés peu convaincants.

La fin de l'album est ainsi assez laborieuse, pas de flamme ni de relief ne transparaissant de cette autoroute ennuyeuse qui conclut l’album (Palace Of Fate,Forever rocking et Broken essoufflent l’auditeur par leur monolithisme et leur manque de conviction). Cet enchaînement de titres moyens affaiblit grandement l’intensité de l’écoute et se répercutent sur l’album. Ça manque de vie, de poils, de sens, tout ça !

Charing Cross nous dévoile un hard rock mélodique honnête mais dont la qualité reste très inégale au point que passé les premiers tubes, certains titres sont vraiment très très moyens. Dans une année 2008 très chargée et réussie en Hard Rock mélodique, les Charing Cross ne réussissent pas vraiment à retenir l’attention pour leur premier essai.

0 Comments 23 janvier 2009
Whysy

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