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1989 : alors que le monde connaît une mutation majeure avec la chute du mur de Berlin, le microcosme du métal progressif, encore embryonnaire, est chamboulé par l’arrivée du premier album des américains de Dream Theater. Quel rapport y a-t-il me demanderez vous entre ces deux évènements, eh bien à priori aucun, mais vous n’imaginez pas combien il est difficile de trouver une idée originale pour commencer une chronique.  Ceci étant fait, on peut s’intéresser maintenant à nos 5 compères et plus particulièrement à leur musique. Une chose est certaine à l’entame de l’écoute de When Dream And Day Unite, il s’agit bel et bien de métal prog avec ses changements rythmiques incessants, ses liens mélodiques parfois difficiles à saisir, ses solos pantagruéliques… Et force est de constater que Dream Theater ne fait pas dans la facilité en poussant l’aspect technique, indissociable au prog, à son paroxysme avec des musiciens tout bonnement époustouflants. Entre un John Petrucci aussi percutant en rythmique qu’impressionnant en solos, John Myung discret mais solide derrière sa quatre cordes, Kevin Moore très à l’aise sur son clavier (avec un son très « kitch » qui va être l’une des bases musicales du groupe dans le futur) et Mike Portnoy, le tentaculaire batteur (écoutez le vous-même vous comprendrez assez vite).  Avec une brochette de musiciens aussi talentueux, on aurait pu penser que ces individualités auraient pu prendre le pas sur le collectif, eh bien il n’en est rien, et cet album nous prouve tout le contraire tant l’osmose entre eux est criante. Seul bémol, le chanteur Charlie Dominici qui, malgré une prestation honorable, nous fait l’impression d’être plus un chanteur de speed que de prog. Mais ce détail entache peu la « magie » de la musique de Dream Theater.  Pour synthétiser tout cela, nous voila en face d’un album qui impressionne par la maturité des musiciens, leur maîtrise technique, leur cohésion et une telle richesse pour un coup d’essai. Même si le son n’est pas exceptionnel (faute de moyens, rien de plus normal pour un premier album), de nombreuses pistes sont exploitées (l’acoustique par exemple sur The Killing Hand, mélodiques ou des parties plus métal avec des riffs efficaces). Cela dit, When Dream And Day Unite est et reste un album de prog, donc un album complexe (sans doute trop pour certaines personnes) qui nécessite de nombreuses écoutes pour en discerner tous les contours. A découvrir pour cerner le phénomène Dream Theater.

0 Comments 01 novembre 2004
Whysy

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