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Quoi de beau à mettre dans son panier pour les courses de noël ? Apparemment cette question Ritchie Blackmore se l’est posée et a décidé de l’exploiter puisque même pas un an après leur dernier album en date The Village Lanterne, Ritchie et Candice reprennent les armes, les instruments devrais-je dire. Et oui, Winter Carols comme son nom le préfigure nous renvoie au style des « Christmas carols ». Les « carols » sont des chansons festives qui trouvent leurs origines vers le XIIeme siècle de notre ère. Ce style désigne une chanson à caractère festif, on en chantait pour les moissons notamment puis le domaine religieux se l’est accaparé et c’est plus ou moins ainsi que l’on se retrouve avec des Christmas carols. On reconnait bien là Blackmore’s Night, toujours à cheval entre réalité et une sorte de magie puisée dans le mythe médiéval avec ses ménestrels, ou encore les preux chevaliers s’évertuant à charmer les belles demoiselles.

Le guitariste, légende hard rock du XXème siècle, s’abandonne une fois de plus aux plaisirs acoustiques et cette fois-ci sur les thèmes de noël. Alors je vous vois venir, vous croyez que vous allez enfin pouvoir cette année, sans choquer personne, glisser un de vos cd dans le lecteur de papi en plein diner de famille. Sans doute… C’est peut-être la seule joie que pourra laisser cet album car on connait Blackmore’s Night, et on le retrouve ici trop fidèle à son image de marque diffusant à l’excès des chants aux ambiances chaleureuses pas souvent entrainantes, en comparaison à ce que le groupe a pu livrer auparavant. A cela il faut rajouter les berceuses qui inspireront peut-être nos lecteurs qui ont des enfants pour les bercer le soir. Et des berceuses il va en falloir pour endormir mon scepticisme. Au final, on n’a pas spécialement envie d’y retourner sur ce cd, les instruments à cordes de Ritchie sonnent évidemment toujours aussi bien, mais on nous réchauffe la même recette depuis le premier album, mais cette fois-ci le micro-onde a laissé un vieux goût d’arnaque. Et oui car le pire restera sans doute les paroles peu développées qui se chargeront de vous lasser. Paroles mal développées ne signifiant pas délaissées au détriment de l’aspect musical car les compositions s’éteignent bien souvent avant les trois minutes avec un jeu de guitare pas dégueulasse mais pas très captivant.
Je vous avoue qu’au début j’ai espéré avec Hark The Herald Angel Sing/Come All Ye Faithfull qui était correcte et assez sympa, mais après le reste sombre dans les chants de noël un peu soporifiques et quand l’on termine avec We Wish You a Merry Christmas je peux vous dire que le « beau cadeau de noël » venu d’Angleterre qui coûte aussi cher qu’un excellent album nous réjouit pas trop et cette belle affaire nous ferait presque déprimer un jour de noël.

Alors moi je vous le dis les étrennes de noël je les passerais dans d’autres cds. Monsieur Blackmore, je vous aime beaucoup et la déception en est d’autant plus grande, mais je pense que le laps de temps entre votre dernier album et celui-ci a été proportionnel à votre créativité. Donc à charge de revanche.

Dreamer

0 Comments 19 novembre 2006
Whysy

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