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Steelwing le retour! Celui là je l’attendais avec impatience tant le groupe avait frappé fort avec son premier album Lord Of The Wasteland sorti en 2010. Et bien en 2012 on prend les mêmes et on recommence. En plus mature, plus rapide, plus rock, plus mieux bien en somme ! En tout cas les suédois ont mis les petits plats dans les grands pour faire plaisir à sa fan base.

Pour ceux qui ne connaissent pas le groupe, Steelwing joue un Heavy Metal assez old school dans l’esprit et la réalisation (ouais je sais en ce moment c’est un peu la mode d’être "old school" mais tant que la musique est bonne, qu’elle sonne et qu’elle ne triche pas on ne va pas s’en plaindre). C’est donc des hymnes avec refrains fédérateurs, des choeurs puissants et une prédominance de la guitare qui vous attendent. Les amateurs du genre en seront ravis et les autres aussi. Tout simplement.

Car si le disque s’adresse aux habitués de Heavy 80s Zone Of Alienation offre un visage un peu moins brut de décoffrage que certains de ces compagnons (je pense notamment aux excellents Skull Fist). C’est notamment le cas de la voix du frotman Riley plus commune et manquant parfois de coffre mais ayant le mérite de ne pas trop en faire. Ce qui permet au disque de passer plus facilement l’épreuve du temps en n’écrasant pas l’auditeur avec des partitions vocales un peu trop hautes perchées.

Mais n’ayez crainte le chanteur se lâche aussi par moment (la fin de “Breathless”) comme le genre sait l’apprécier. Le tout bien aidé par les compositions et la section musicale du groupe, le disque s’ouvre d’ailleurs (après une courte introduction) sur un petit brulôt des familles qui fait son effet dès la première écoute grâce à un refrain des plus réussi, “Solar Winds Rider” s’annonce ainsi comme un des futurs grands moments du groupe en live. Les refrains sont d’ailleurs une des réussites de Zone Of Alienation, qu’ils soient doublés de choeurs (“Tokkotai”) ou non (“Zone Of Alienation”) ils font mouche à chaque écoute et permettent de mémoriser l’album en deux temps trois mesures. La production, très propre, est aussi à mettre au crédit des suédois qui livrent un album très professionnel sur la forme. Bien sûr j’aurais aimé entendre d’avatange le son de la basse mais j’ai depuis longtemps arrêté de me battre pour cette cause perdue.

Habituellement qui dit album rapidement assimilé sous entend tout aussi vite oublié, et bien ici ce n’est que partiellement vraie. Bien sûr nous ne sommes pas au devant de la complexité d’un album de Rush ou Pain of Salvation mais les compositions en ont assez sous la pédale pour vous occuper de longues écoutes, pour le genre c’est assez rare pour être souligné. Les guitares se révèlent être excellentes et plus complexes qu’il n’y parait au premier abord (l’excellent pont de la chanson éponyme, le soli de “The Running Man”). Evidemment l’influence de la NWOBHM se fait sentir à chaque riff ou solo (Iron Maiden période Powerslave notamment sur l’instrumentale “They Come From The Sky”) mais l’ensemble tient la route et sonne assez moderne pour ne pas se résumer à un simple plagiat.

En tout cas le groupe montre un sacré savoir faire dans l’art de la composition, les chansons sont rythmées entre hymnes Heavy et titres mid tempo tout aussi réussis. De plus le rythme ne s’essouffle jamais, l’absence de “ballade” est une bonne chose pour la cohérence de l’album et son écoute globale. J’ai toutefois un peu plus de mal avec la chanson qui clôt l’album, l’écriture d’une chanson de 10 minutes est toujours un exercice difficile et d’autant plus quand le genre ne s’y prête pas vraiment. “Lunacy Rising” m’a donc laissé de marbre, on sent l’envie du groupe de bien faire et de montrer ce qu’ils savent faire et comment ils le font mais la chanson ressemble à un coup d’épée dans l’eau. Le refrain est plus quelconque, les riffs moins accérés et les bonnes idées dissimulées lors de l’écoute se noient un peu dans la durée de la chanson malgré un pont qui lance le solo plutôt réussi. Mais l’initiative est assez intéressante pour être soulignée et j’espère voir le groupe continuer sur cette lancée (après tout Steve Harris n’a écrit “The Rime of The Ancient Mariner” que pour le 5ème album de la Vierge de Fer).

Mais je chipote, Zone Of Alienation est une réussite qui va marquer à coup sûr l’année 2012 pour les amateurs du genre et même au délà, je suis persuadé que le disque a le potentiel pour plaire à un public plus large. S’il se révèle moins personnel que Head öf the Pack de Skull Fist il a potentiellement une durée de vie plus élevée grâce à ce côté passe-partout que n’a pas bon nombre de groupe du genre. Alors que vous soyez fan ou non de Heavy jetez vous sur cette petite perle vous ne le regretterez pas. Parole de Hardos.

Balin

0 Comments 20 décembre 2011
Whysy

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